Venez voir dans quelles conditions vivent les Annabis en 2008 ! » Ce cri, lancé par un septuagénaire habitant la cité Didouche Mourad indexe l'environnement, qui n'a pas fait l'objet de prise en charge depuis l'Indépendance. Il y a bien eu cette opération d'embellissement avec la réalisation de plusieurs espaces verts bordant le boulevard de l'Afrique, mais il semble que l'effort n'ait pas été poursuivi. A la dégradation totale de ces mêmes espaces, s'ajoute « la récupération » des clôtures en fer forgé. Aujourd'hui, on respire, mange, veille et dort au contact des odeurs nauséabondes émanant des conduites d'eaux usées bouchées, ou celles d'AEP éclatées. L'anarchie est totale, aggravée par les travaux qui n'en finissement pas sous prétexte de changement du réseau hydraulique de la cité, vieux de 50 ans. A ce triste état, se greffent ces charrettes à bras de fruits et légumes, squattant la voie publique, entravant toute circulation automobile, de jour comme de nuit ; leurs propriétaires n'hésitent pas à abandonner leurs déchets sur la voie publique, sans parler des magasins, qu'ils soient de restauration, boucherie ou alimentation générale, et dont les gérants respectifs oublient souvent qu'ils sont tenus de respecter l'hygiène sous toutes ses formes. Malheureusement, il faut avouer qu'on est encore loin de la salubrité ; l'on continue d'exposer les produits de consommation partout, y compris à la portée des rongeurs, des insectes, de la poussière et des éclaboussures d'eaux usées.