La nouveauté cette année est créée par la mise en place d'un contrat de performance qui lie moralement les agriculteurs et les responsables du secteur agricole dans une dynamique de croissance. En quoi la présente campagne céréalière se distingue de la précédente, abstraction faite des auspices exceptionnellement favorables sous lesquels elle se place ? Il y a d'abord ce fameux dispositif financier appelé Rfig, qui permet aux agriculteurs insolvables de se faire livrer la semence par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS). Mais la vraie nouveauté cette année est créée par la mise en place de ce contrat de performance qui lie moralement les agriculteurs et les responsables du secteur agricole dans une dynamique de croissance. Pour en savoir plus sur ce contrat, nous avons sollicité les lumières du directeur de la DSA. D'après ce responsable, le contrat de performance, s'inscrit dans une nouvelle politique qui se caractérise par l'obligation des résultats. Cette obligation, on la retrouve en amont où les responsables du secteur, en plus de réunir toutes les conditions nécessaires au lancement de la campagne, sont tenus d'assurer le suivi de l'itinéraire technique qui commence avec cette campagne et prend fin avec elle. A l'agriculteur qui a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour la réussite de cette campagne, soit tout seul, soit grâce à l'aide de l'Etat, incombe la nécessité de se conformer à la fiche technique élaborée en partenariat avec les services de la DSA. La fiche technique qui retrace l'itinéraire du producteur du début jusqu'à la fin. Pour contrer les facteurs défavorisant liés à un climat des plus capricieux, le ministère a fait, cette année, de l'irrigation d'appoint son cheval de bataille dans sa stratégie pour une croissance dont il prévoit l'augmentation annuelle de 13% et ce jusqu'en 2009. Dans cette perspective, la DSA, selon M. Morsli, son responsable, la wilaya de Bouira compte mobiliser 1200 ha dans les périmètres irrigués. L'année prochaine où d'autres moyens hydrauliques, notamment la mise en service du barrage de Mâala (Lakhdaria) dont on sait qu'il est classé deuxième du pays de par son importance, la superficie des terres agricoles où interviendra l'irrigation d'appoint concernera 45 000 ha, soit près de la moitié de la sole qui est estimée à 80 000 ha par le directeur de la DSA. La production par le système de l'irrigation d'appoint s'organisera surtout autour des quatre fermes-pilotes où se trouvent justement concentrés les moyens hydrauliques (barrages, retenues collinaires, forages…) Alors qu'il nous accordait ce court entretien, le responsable de la DSA, se préparait ce mercredi pour la réunion de jeudi, à Sétif, qui devrait regrouper les représentants des treize wilayas du centre, présidée par le ministre de l'Agriculture. Ce dernier qui à la faveur de la Journée mondiale de l'alimentation compte tirer les leçons des rapports alarmants de la situation qui prévaut dans le monde en matière d'alimentation, écoutera les différents exposés qui lui seront présentés par les directeurs de chaque wilaya. Il était donc question, par exemple, des travaux du sol et des fertilisants, des semis, de la situation des livraisons des semences et des engrais, de la mobilisation des moyens matériels et humains ainsi que des objectifs fixés pour cette campagne qui, rappelons-le, a coïncidé cette année avec la journée mondiale qui se célèbre le 16 octobre, enfin de la pluviométrie, des actions réalisées et des contraintes rencontrées. Pour clore cet entretien, notre interlocuteur a tenu à faire remarquer que l'Algérie ne recours pas à l'importation en matière de semences. Cette année, l'état des livraisons des céréales se présente comme suit : 26 666 q de blé dur, 595 q de blé tendre, 1002 q d'orge, et 453 q d'avoine. Les prévisions rendues optimistes grâce au contrat de performance fait aux producteurs céréaliers aussi bien qu'aux responsables chargés du suivi de l'itinéraire technique obligation de résultat, tablent sur une production de l'ordre de 1 600 000 q.