Les gardes communaux qui ont perdu leur poste sans raison valable se sont réunis lundi dernier à Bouira pour appuyer leur plate-forme de revendications. Bouira. De notre bureau Celle-ci, en 14 points, exige la réintégration des hommes en état de porter les armes, une pension capable d'assurer une vie décente aux blessés, aux retraités et aux enfants de ces victimes du devoir, tombées sous les balles assassines des terroristes. En attendant que se tienne la réunion qui faisait suite à celle du 14 juin dernier, quelques-uns d'entre la quarantaine de gardes communaux venus des treize wilayas du centre, dont Médéa, Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou, ont voulu prendre la parole pour exprimer la détresse qu'ils vivent au quotidien, privés qu'ils sont de tout moyen matériel pour vivre plus décemment. Abderrahmane plaide pour un traitement égal au moins à celui accordé aux repentis. « Nous sommes pour la réconciliation nationale, lui faisait écho lyès, son collègue, mais qu'on n'oublie pas ce que nous avons fait et ce que nous sommes prêts à faire au cas où notre pays a besoin de nous. » Rabah, lui, a mis l'accent sur ce qu'endurent leurs enfants confrontés à la faim et aux maladies. « Nos enfants meurent faute de soins et de nourriture. Nous sommes incapables de leur assurer le minimum pour leur permettre une existence digne. » « Si nous sommes dans un pays de droit, alors que justice nous soit rendue. Qu'on pense à nous comme lorsque le pays a eu besoin de nous, qu'on pense aussi à nos enfants et aux orphelins qui n'ont personne pour s'occuper d'eux », a-t-il martelé.L'espoir de voir leurs revendications se concrétiser se fonde sur leur nombre, qui dépasserait les 120 000 gardes communaux à l'échelle de la seule wilaya de Bouira, et sur leur détermination farouche à faire valoir leurs droits par tous les moyens pacifiques imaginables.