Bien qu'il soit classé deuxième établissement universitaire en Algérie, après celui de Bab Ezzouar (Alger), le pôle en question ne possède même pas un arrêt de bus de transport estudiantin digne de ce nom. C'est juste un terrain vague, en face des deux portes principales de l'université, manquant de commodités qui sert d'arrêt. L'absence d'un tapis de bitume transforme cet espace, destiné aux futurs cadres du pays, en un véritable bourbier inaccessible lors de la saison des pluies. Lorsqu'il fait beau, le problème se pose toujours puisque cet endroit devient synonyme de poussière. L'inexistence d'un abribus pousse souvent les étudiants à s'asseoir n'importe où et sur n'importe quoi en attendant l'arrivée du bus. Des étudiantes fréquentant les lieux sont agressées à maintes reprises suite au défaut de sécurité. Il faut signaleraussi qu'en cas d'accident les ambulances sont très rares au niveau de l'enceinte universitaire.« Attendre le bus universitaire est devenu une véritable corvée pour nous », nous dira un groupe d'étudiants rencontrés sur place. D'autres se disent contraints d'avoir recours aux sachets en plastique pour « préserver » leurs chaussures au moment des pluies. De leur côté, les responsables locaux rassurent ces étudiants quant à la prise en charge de leurs doléances, essentiellement celles relatives aux arrêts de bus. Dans ce sens, un projet a été exposé à Ouadhah Hocine, wali de Blida, par des responsables locaux, lors d'une de ses sorties organisée lundi à Ouled Yaïch. Ce projet, qui nécessitera un budget avoisinant les 20 millions de dinars, concerne l'aménagement du site en question pour qu'il puisse accueillir, dans les normes, les milliers d'étudiants et les 70 bus destinés au transport universitaire. Ce projet sera financé par le budget communal de l'APC de Ouled Yaïch, laquelle sera le maître de l'ouvrage. Non encore lancé, il sera accompagné par un autre projet qui concernera l'aménagement de deux boulevards jouxtant l'université.