Sur plainte du wali de Chlef pour « diffamation et outrage à fonctionnaire », le président de la coordination des cités en préfabriqué réalisées au lendemain du séisme de 1980, comparaîtra dimanche devant le tribunal correctionnel de Chlef. Le mis en cause, Mohamed Yacoubi, affirme qu'il a été poursuivi par le wali pour ses déclarations sur la détresse des sinistrés et notamment l'annulation inexpliquée de l'aide financière de 1 million de centimes pour chaque famille concernée. Celle-ci était destinée pour la réhabilitation des baraques en état de délabrement avancé, qui sont au nombre de 20 000. « Je n'ai fait qu'alerter la presse sur la remise en question d'un droit légitime qui était pourtant attribué dans la loi de finances 2007. On me reproche d'avoir dénoncé le revirement inattendu du gouvernement ainsi que la fuite en avant des autorités locales concernant la gestion de ce dossier », souligne-t-il. Et de préciser qu'il « n'a jamais diffamé ou insulté quiconque, mais qu'il a juste dénoncé les solutions à sens unique imposées au niveau local et le mépris affiché à l'égard des sinistrés et leurs représentants ». L'affaire est au centre des discussions des citoyens de la région, lesquels ne comprennent pas le traitement qui a été réservé à ce dossier et à ceux qui veulent faire avancer les choses dans le sens souhaité par les familles concernées. Outre les comités de quartiers en préfabriqué, un parti politique, le RCD en l'occurrence, a manifesté son soutien au président de la coordination des sinistrés, Mohamed Yacoubi, enseignant à la retraite. Rappelons que ce procès intervient moins de deux mois après la condamnation à la prison ferme du député indépendant sortant, Meddah Arraibi, suite à une série de plaintes déposées contre lui durant son mandat par le wali de Chlef, certains directeurs de l'exécutif et des élus locaux.