Alors que les plants de pomme de terre d'arrière-saison entamaient leur dernière ligne droite vers la maturité, ce sont les conditions climatiques exceptionnelles qui viennent de remettre au mauvais goût du jour le terrible mildiou. Une incursion dont les agriculteurs se seraient bien passés, alors que les premiers tubercules commençaient à poindre dans les marchés. Ce sont les fortes pluies de la semaine dernière qui sont responsables de la très forte hygrométrie enregistrée en ce début de novembre. Une humidité relativement forte qui aura pour ultime conséquence de favoriser l'émergence de ce champignon dont les dégâts sur les cultures de pomme de terre peuvent engendrer un véritable cataclysme. Surtout que jusque-là, les fellahs ne se souciaient guère de traiter à titre préventif, comme cela fut la règle durant les cultures de saison. Toutefois, les vents d'ouest qui ont accompagné les fortes chutes de pluie auront fortement aidé à dessécher l'atmosphère, si bien que les rares foyers de mildiou n'auront pas eu le temps de se propager. Ces conditions favorables pourraient changer en cas de retour persistant du mauvais temps. C'est pourquoi la plupart des agriculteurs, une fois les premières attaques signalées ici et là, se rueront à nouveau sur les pulvérisateurs afin de sauver une campagne au demeurant peu prometteuse.