Les travaux de réalisation de la station d'épuration d'El Milia devraient démarrer prochainement, avons-nous appris. Ainsi, après la mise en service de la station de Jijel, c'est au tour de la région d'El Milia de bénéficier d'une installation similaire pour l'épuration de ses eaux usées avant leur rejet dans la nature. Ces travaux, portant sur l'étude d'exécution, la réalisation et l'exploitation de la station d'épuration d'El Milia, d'une capacité de 120 000 équivalent habitants, soit 20 600 m3/jour, ont été confiés à un groupement austro-algérien pour un montant de 1,59 milliard de dinars et un délai de réalisation de 20 mois. Cette station permettra aux cours d'eau, principalement l'antique Ampsaga (Oued El Kébir) et le littoral où se trouve son embouchure, dans la région d'El Djenah, de se défaire des énormes quantités d'eaux usées qui agressent sur leur passage toute la faune et la flore. Néanmoins, il semble nécessaire de prévoir la récupération des eaux rejetées par la tannerie se trouvant sur les berges de l'oued El Kébir afin d'écarter le danger de contamination par les produits chimiques utilisés dans le processus de traitement du cuir. Il convient de rappeler que beaucoup de poissons d'eau douce avaient été trouvés morts à la surface de l'eau dans la région de Kheiri, oued Adjoul, suite à l'infection des eaux par des agents chimiques. Il faut souligner par ailleurs que la région de Taher aura aussi, dans un avenir proche, sa station d'épuration, qui sera implantée dans la commune d'El Kennar et devant recevoir les eaux usées des communes de Taher et Chekfa. Pour quadriller l'ensemble du littoral de la wilaya, il est prévu, éventuellement, l'installation de mini-stations au niveau de certaines communes, à l'exemple de Ziama Mansouriah.