C'est dans le cadre du festival local de culture et des arts de la wilaya de Tipaza qu'une délégation mixte venue de la wilaya de Tamanrasset, composée de 60 personnes, a élu domicile au pied du mont Chenoua, pour répondre à l'invitation qui lui a été lancée. Le Chenoua et l'Assekrem, ces deux gigantesques et imposantes montagnes, demeurent des références géographiques incontournables dans l'histoire de ces deux régions d'Algérie, deux indications naturelles qui aiguillent les personnes à la recherche des cultures et des traditions de ces parties de l'Algérie. La wilaya de Tamanrasset est arrivée par un temps pluvieux pour étaler et faire découvrir aux populations du Nord ses cultures matérielles et immatérielles. La villa Angelvy (port de Tipaza), cet autre espace verdoyant aux magnifiques couleurs naturelles dans laquelle sont plantés quelques vestiges archéologiques, un lieu qui s'est adapté aux rythmes du Sahara algérien pour se transformer en un décor plein de chaleur, d'amitié, de chants, de danses, mais aussi un « souk » plein d'objets artisanaux fabriqués avec passion et beaucoup d'imagination par les mains magiques de ces femmes et de ces hommes, à l'allure fière et enveloppés dans leurs costumes traditionnels. Patrimoine préhistorique, faune et flore protégées, patrimoine de l'Ahaggar, instruments de musique, objets en bronze et en cuir, œuvres d'arts, patrimoine immatériel. Kheima, thé, costumes, projection de documentaires, autant d'œuvres présentes pour illustrer la riche histoire de Tamanrasset et de ses populations, qu'il faut à tout prix connaître et préserver. La fête qui a débuté le 1er décembre s'achèvera le 5 décembre. Le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza, qui avait assisté à la cérémonie d'ouverture de cette semaine culturelle, a instruit les organisateurs à faire découvrir les sites de la wilaya de Tipaza à nos compatriotes venus du sud lointain, en attendant que la direction de la culture de la wilaya de Tipaza ne se rende à son tour, en janvier prochain à Tamanrasset, pour y dévoiler les facettes des patrimoines culturels et historiques de cette wilaya qui borde le bassin méditerranéen. Le directeur de la culture de Tipaza actuel n'est, en fait, que l'ex-directeur du Parc national du Tassili. S'échangeant des mots avec les artisans et les artistes de Tamanrasset, il était dans son élément. « Je regrette une seule chose, nous confie-t-il, c'est que les APC et les daïras n'ont pas jugé utile d'inviter nos amis artistes venus de Tam, pour se produire dans leurs localités, alors que les élus de l'APW avaient évoqué l'absence des activités culturelles dans les communes, pour critiquer indirectement notre secteur. Ecrivez cela s'il vous plaît, je suis responsable de mes propos », conclut-il. Ces femmes et ces hommes venus de Tamanrasset ont réussi à faire vibrer Tipaza, aux rythmes du son du vent sur les dunes et la sérénité « du silence » de l'immensité de leur désert, malgré la pluie fine qui continuait à arroser les jardins de la villa Angelvy. Le Chenoua veille sur l'Assekrem.