Désormais bi-annuel, ce rendez-vous de la haute couture a regroupé une moyenne de neuf stylistes de nationalités marocaine et belge. Chacun à sa façon a essayé de prouver que la tradition peut engendrer la modernité, débordant sur des tendances internationales. Cette manifestation, organisée par le magazine Maroc Premium, se veut avant tout être dans le courant de la mode internationale. Un pari difficile à gagner, compte tenu des insuffisances recensées. Mais selon les spécialistes étrangers, si le chemin est encore long à parcourir, la motivation par contre est bien présente chez l'ensemble des stylistes. A ce propos, la directrice, Michèle Desmottes, a confié à un organe français que les stylistes marocains reçoivent de plus en plus de commandes de l'étranger et que la mode marocaine a sa place dans le grand mouvement de la mode internationale. « Il y a au Maroc une créativité exceptionnelle », dira -t-elle. Abondant dans le même sens, le couturier français, Dominique Sirop, invité d'honneur depuis trois ans, a estimé « qu'on assiste à une véritable émergence de créateurs marocains dignes de ce qui se passe à l'étranger ». Parmi les jeunes stylistes présents à cette édition, citons Jamal Daoudi, Nabil Dahani. Des griffes qui ont pu s'implanter en Europe. « Si leurs sources d'inspiration sont marocaines, de par leur origine, leur environnement de travail les ouvre naturellement à l'esprit parisien de la mode. » Quant aux créateurs belges, bien qu'établis à Bruxelles, ils créent des collections dévoilant des silhouette filiformes aux brillances de l'Orient.