Environ 38 000 enfants africains âgés de 0 à 14 ans souffrent de diabète de type 1, selon la Fédération internationale de diabète (FID), qui juge « inacceptable la mort d'un enfant par manque d'insuline, alors qu'il existe une solution pour lui sauver la vie », a déclaré son président, Pr Jean Claude Mbanya, lors de la conférence de presse organisée par le laboratoire Novo Nordisk, à Paris, pour le lancement du programme d'accès gratuit à l'insuline. Paris (France) : De notre envoyée spéciale 10 000 enfants atteints de diabète seront pris en charge à travers ce programme estimé à quelque 20 millions de dollars US. Ce programme fonctionnera, selon le groupe pharmaceutique, selon un concept « en étoile » (création de centres satellites autour des hôpitaux et cliniques existants, afin de mettre en place des solutions à long terme pour améliorer la disponibilité, l'accessibilité, y compris financière, et la qualité du traitement pour les enfants touchés par le diabète). « Nous devons travailler ensemble par-delà les frontières pour empêcher ces enfants de mourir », a ajouté le Pr Jean Claude Mbanya. Mettant en exergue les complications cliniques du diabète, M. Mbanya a déploré l'inexistence d'infrastructures médicales adaptées pour sa prise en charge sur le continent. « Le diabète peut conduire à la perte totale de la vue, à l'insuffisance cardiaque, à l'insuffisance rénale, à l'amputation de la jambe. Il faut donc des infrastructures adaptées pour sa prise en charge. Ce n'est malheureusement pas le cas en Afrique », s'est inquiété le président de la FID. Il a, en outre, déploré les problèmes d'équipements de laboratoire, qui rendent aléatoire le dépistage précoce de la maladie chez les patients. De son côté, la fondation mondiale du diabète s'engage à financer l'acquisition des moyens nécessaires, la sensibilisation et le développement d'une infrastructure durable au sein des structures existantes, afin d'améliorer la prise en charge des enfants atteints de diabète dans les pays en voie de développement. « Nous travaillerons auprès de Novo Nordisk et des autres partenaires concernés pour atteindre cet objectif », a souligné le directeur général de la fondation mondiale du diabète. Pour le Lars Rebiens Sorensen, le président directeur général du laboratoire danois, la phase pilote du programme va durer cinq années. Elle concernera quatre pays africains : la Guinée, la RD du Congo, l'Ouganda et la Tanzanie. « Nous prévoyons, à travers ce programme, de participer à la mise en place d'infrastructures qui peuvent distribuer les médicaments, de former le personnel soignant et d'éduquer les familles à la prise en charge des enfants malades », a-t-il déclaré. Intitulé « Changer l'avenir des enfants atteints de diabète », le programme prévoit également de fournir gratuitement le traitement, l'insuline aux enfants diabétiques africains dont l'espérance de vie ne dépasse pas un an pour certains. Le premier responsable de Novo Nordisk a affirmé que « ce programme vise à améliorer l'accès aux soins dans ces pays avec qui nous nous sommes engagés pour donner la chance à ces milliers d'enfants qui meurent par manque d'insuline ». « Nous n'abandonnerons jamais nos malades », a-t-il ajouté .