La population mondiale, en augmentation croissante, exige une nourriture suffisante mais aussi salubre, indemne de toute contamination microbienne. Le développement de tests de détection des germes efficaces dans la nourriture s'avère donc plus que nécessaire. C'est à quoi s'est attelé l'ingénieur Bosoon Park, de l'unité de recherche sur la qualité alimentaire à l'université de Géorgie (Etats-Unis), qui a mis au point un détecteur nanométrique, lui ayant à juste titre valu la première place du prestigieux prix de l'Innovation en recherches Nanos, lors du sixième symposium des nanotechnologies qui s'est tenu tout récemment à Ilsan, en Corée du sud. Les bio-détecteurs que Park et ses collaborateurs ont développés consistent en des particules nanométriques organiques fluorescentes attachées, dans leur exemple pris pour l'étude, à des anticorps de la bactérie salmonella, la rendant plus visible lors des tests au laboratoire. Pour rappel, la nourriture contaminée par Salmonella cause une maladie qui se manifeste par des nausées, des vomissements, de la diarrhée sévère, et peut même dans certains cas être mortelle. Il y a de cela une année, un nano-détecteur a été développé pour déceler des niveaux bas des prions, des protéines anormales qui provoquent la maladie de la vache folle. Les applications des nanotechnologies sont en train de s'étendre également aux détections des cellules cancéreuses et de l'anthrax. La nature regorge d'exemples de bio-détecteurs. C'est ainsi que des insectes détectent d'infimes quantités de phéromones dans l'environnement pour trouver leurs partenaires d'accouplement. Aussi dans le monde aquatique, des poissons font usage des bio-détecteurs pour percevoir des vibrations dans l'eau environnante.