En attendant l'annonce par le chef du gouvernement de la révision du découpage administratif (prévue pour le mois de septembre, selon certaines sources) à Aflou tout se passe comme si, c'était un fait acquis. En effet, plusieurs indices confortent l'imminence de ce fait entre autres, le flux des prestataires de services, la course aux postes à pourvoir et le renchérissement des valeurs foncières. Pour sa part, le chef du gouvernement, lors de son passage à Aflou au cours du mois d'avril dernier a déclaré qu'en raison de « la distance, plus de 100 km qui la sépare des chefs-lieux de wilaya limitrophes El Bayadh, Laghouat et Aflou figure en bonne place sur la liste limitée des villes qui accéderont au statut de wilaya. »Territorialement, la nouvelle wilaya comprendra les douze communes du nord de la wilaya de Laghouat auxquelles seront rattachées Boualem (El Bayadh) et El Edrissia (Djelfa). Promue pour être l'une des plus pauvres wilayas, faute d'avoir été mal servie par l'allocation de ressources, la nouvelle wilaya dispose de beaucoup d'atouts. Outre sa vocation pastorale avérée, la région du djebel Amour offre des possibilités immenses en matière d'agriculture de montagne au regard du potentiel hydrique dont elle recèle. Alors que l'on parie sur les services, la ville étant située au carrefour des voies de passage nord-sud et est-ouest, bien que pauvrement dotée d'infrastructures industrielles, la nouvelle wilaya pourrait très bien prétendre à devenir un modèle en matière de respect de l'environnement et d'écologie.