Au bord de l'asphyxie, le secteur du textile et des cuirs en Algérie traîne toujours une somme de boulets. Des problèmes que les acteurs de la profession tentent de solutionner. Réunis cette semaine, les secrétaires des conseils syndicaux des entreprises affiliés à la Fédération nationale des travailleurs des textiles et des cuirs (FNTTC-UGTA) ont, après débat sur la situation, consigné une plate-forme de revendications, dont une copie a été adressée à notre rédaction. Les syndicalistes des textiles et cuirs s'insurgent surtout contre le refus du dialogue social et la baisse du capital social des entreprises du secteur. Ils (les syndicalistes) rejettent en bloc la formule du regroupement des entreprises du textile en une seule entité, tel que cela a été proposé par les Sociétés de gestion des participations (SGP). La fédération des textiles et cuirs de l'Ugta exige un investissement interne en vue de redresser la barre et de l'assainissement financier des entreprises, prises à la gorge par un endettement suffocant. Les membres du FNTTC dénoncent également « les pratiques irresponsables venant des instances en charge du secteur de l'industrie et qui réduisent les prérogatives des conseils d'administration ». Pour se faire entendre, la FNTTC a adressé ses revendications à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), au ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement et aux SGP. Entre 16 000 et 17 000 postes d'emploi ont été perdus depuis une dizaine d'années, alors qu'une quinzaine d'entreprises ont baissé rideau. Les industries qui ont pu survivre sont dans l'expectative, d'après le secrétaire général de la fédération cuirs et textile de l'Ugta.