Dans certains centres, des candidats de la filière maths ont été empêchés arbitrairement d'utiliser leurs calculatrices. Les épreuves du baccalauréat se sont poursuivies hier, après une journée de repos vendredi. Au menu, des compositions dans les matières essentielles de chaque filière, à savoir sciences pour les filières scientifiques et philosophie pour les filières littéraires. «Les sujets sont à la portée des élèves de niveau moyen», estime Sadek Ziri, président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Des élèves ont toutefois qualifié les sujets de philosophie de «difficiles». La coupure d'internet a été maintenue durant les épreuves, pour empêcher la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux. La durée de la coupure effective dépasse celle annoncée par l'opérateur, à savoir une heure au début de chaque épreuve. L'Unpef souligne que le dispositif antitriche «est bien maîtrisé», puisqu'il n'y «pas eu de fuite, ni de diffusion de sujets», et que «les épreuves se sont déroulées jusque-là dans des conditions normales». Le syndicat signale toutefois des coupures d'électricité au niveau de plusieurs localité du sud du pays, rendant difficile le maintien de la climatisation dans les centres d‘examen. «Une mauvaise coordination» entre les instructions ministérielles et les responsables locaux est signalée durant cet examen. Cela a été constaté avec l'interdiction, jeudi dernier, aux candidats des filières scientifiques, de l'utilisation de calculatrices scientifiques pourtant légale, selon la tutelle. Panique des candidats à Aïn Taya «L'utilisation de calculatrices scientifiques est permise, sauf pour les calculatrices programmables, les candidats sont informés durant l'année du type de calculatrices interdites», souligne-t-on au niveau du ministère de l'Education nationale. Pourtant, les candidats au lycée Si El Haoues de Aïn Taya, de la direction de l'éducation d'Alger-Est, se sont vu refuser l'introduction de leurs calculatrices scientifiques jeudi dernier, lors de l'épreuve de mathématiques. «Le chef du centre s'est permis, la vielle, c'est-à-dire mercredi, lors de l'épreuve de sciences islamiques de s'introduire dans les salles d'examen et d'interpeller les élèves sur cette interdiction, en guise d'avertissement pour l'épreuve qui devait avoir lieu le lendemain. Jeudi, ces élèves n'ont pas pu faire entrer leurs calculatrices qu'ils ont pourtant l'habitude d'utiliser durant les évaluations périodiques», se plaint le père d'un candidat en maths qui passe son baccalauréat au lycée Si El Haoues. Un mouvement de panique s'est emparé des candidats dès l'intervention du chef du centre. Les parents dénoncent d'ailleurs «une perturbation caractérisée» du déroulement de l'examen. «Nos enfants n'ont pas eu droit à un climat serein, ils ont été empêchés d'accéder à un outil de travail aussi indispensable qu'un stylo ou une règle, en violation de la réglementation en vigueur», poursuivent des parents de candidats audit établissement. Ces parents sont convaincus que leurs enfants ont été lésés par l'attitude de ce responsable qui a outrepassé ses prérogatives et interpellent le ministère de l'Education sur cette question. Autre cas signalé par les enseignants, l'accès des élèves à leurs téléphones portables, au niveau de l'établissement Mohammed Chounane à Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa. Les enseignants surveillants ont signalé de manière officielle «la complicité» du chef du centre avec des candidats qui ont accédé à leurs appareils numériques.