«Les médecins résidents absents de leurs postes depuis plus de 8 mois, et qui n'ont pas assisté à leurs examens, auront la chance de compenser ce retard par des programmes de rattrapage», c'est ce qu'a informé, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Tahar Hadjar. Lors de la cérémonie de clôture de l'année universitaire 2017/2018 qui s'est tenue à l'université Alger 2 Bouzaréah, le premier responsable du secteur a indiqué que «des programmes de rattrapage seront mis en place au profit des médecins résidents qui n'ont pas assistés à leurs cours et examens», ajoutant que les deux départements concernés ont fait de leur mieux pour que ces praticiens rattraperont tout le retard. Il est à rappeler que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Tahar Hadjar a salué, lundi à Alger, la décision des médecins résidents de reprendre leur travail après 8 mois de grève, affirmant que «les portes du dialogue avec eux sur les questions pédagogiques demeurent ouvertes». En marge du vote du projet de loi organique relatif à l'Académie algérienne de langue amazighe, le ministre a salué la décision du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) de geler leur mouvement de protestation et de reprendre leurs activités à partir de dimanche. «Les portes du dialogues demeurent ouvertes pour se concerter sur les questions pédagogiques qui relèvent des prérogatives du ministère», a-t-il soutenu. Après avoir souligné que la reprise du travail «ne s'oppose pas à leurs revendications», M. Hadjar a réaffirmé que «le dialogue n'a pas été interrompu avec les représentants des médecins», tout en rappelant, à cette occasion, que le ministère a tenu plus de 17 rencontres avec eux pour examiner les revendications soulevées. Il a fait savoir, à ce propos, que les portes des ministères et l'Enseignement supérieur et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, demeureront ouvertes mais «dans le cadre du respect des lois». Le Bureau de Camra avait décidé vendredi dernier de geler le mouvement de contestation et de reprendre le travail, à compter de dimanche 24 juin, en réponse à la volonté de l'Assemblée générale qui a voté en faveur du retour au travail, seule condition du ministère de la Santé en contrepartie du dialogue. Les revendications des médecins résidents, en grève depuis le 14 novembre, portent essentiellement sur l'annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service national, la garantie d'une meilleure formation pédagogique et la révision des statuts. Concernant les épreuves finales de spécialité, le ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué que les médecins résidents qui «renonceront volontairement à la session de rattrapage prévue entre le 1er et 19 juillet, sont considérés comme exclus.» Le ministère avait programmé une session de rattrapage pour passer l'examen de fin de spécialité en faveur des médecins résidents ayant boycotté la session normale qui coïncidait avec le mouvement de protestation. Le ministère a fixé la période allant entre le 17 et 24 juin en cours pour s'inscrire aux examens et informé les étudiants ayant raté la session normale de la possibilité de s'inscrire à celle du rattrapage.