Le tronçon du boulevard Che Guevara passant à proximité de la mosquée Emir Abdelkader alimente toujours les discussions. Après la mort, le 2 janvier dernier, d'un vieil homme, violemment percuté par un automobiliste ayant pris la fuite, alors qu'il sortait de la mosquée après la prière d'El Icha, une autre personne a failli connaître le même sort, presque au même lieu, en l'occurrence le jeune K.M., âgé de 18 ans, qui se rendait à la mosquée pour accomplir la prière du maghreb, dimanche dernier à 17h30 ; il en réchappera avec des blessures à la tête. Cet incident de trop n'a pas manqué de susciter des réactions. Après avoir saisi le wali, le P/APC et le P/APW, le président du comité du complexe de la mosquée Emir Abdelkader, Ahmed Benabderrahmane n'est pas allé de main morte pour dénoncer l'inertie des autorités, sollicitées à maintes reprises pour l'installation de ralentisseurs sur les deux sorties de la trémie, avec le déplacement de l'arrêt de bus, lequel provoque d'énormes embouteillages sur ce tronçon. « Nous ne voulons pas qu'il y ait d'autres victimes innocentes notamment parmi les habitants du quartier et les fidèles de la mosquée surtout qu'aucune mesure n'a été prise pour dissuader les automobilistes », dira-t-il. A la cité Filali, la grogne des habitants prend de l'ampleur face au laxisme affiché par les services concernés, alors que l'hécatombe continue, ne cessant d'endeuiller de nombreuses familles. « La succession d'accidents de la circulation survenus à ce niveau a coûté la vie à une dizaine de personnes », affirme un membre de l'association du quartier. Selon les témoignages recueillis auprès des riverains, ces accidents surviennent pour la plupart au niveau de la sortie Ouest du tunnel où les automobilistes déboulent à grande vitesse, sans aucun égard pour les piétons, qui sont très nombreux à traverser ce point névralgique.