L'éditorialiste d'El Djeïch réitère le refus de l'ANP d'être mêlée aux «enchevêtrements partisans et politiques». L'ANP ne s'impliquera pas dans le jeu politique. Elle le fait savoir, à nouveau, à travers l'édito de la revue El Djeïch de ce mois. Intitulé «L'ANP, fierté du peuple algérien», l'édito d'El Djeïch revient sur les appels de partis politiques, plus particulièrement celui du président du MSP, Abderrezak Makri, à l'intervention de l'ANP pour l'organisation d'une transition politique. L'éditorialiste d'El Djeïch affirme ainsi que «l'ANP demeure une institution républicaine qui se consacre à ses missions constitutionnelles représentées par la défense de l'intégrité de la patrie, de sa sécurité et de sa stabilité, loin de tout calcul et autres surenchères politiques». Il poursuit en rappelant les propos, le 26 juillet dernier, du général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, à l'occasion de la cérémonie organisée en l'honneur des cadets de la nation. De larges extraits de l'intervention hautement politique de Gaïd Salah à cette cérémonie ont été repris dans l'édito. «Une mauvaise pratique est devenue de coutume, il est même devenu étrange, irrationnel et inacceptable qu'à la veille de chaque échéance électorale, que ce soit pour l'Assemblée populaire nationale ou pour les Assemblées communales ou de wilaya ou même pour les élections présidentielles, je dis à la veille de ces importants scrutins nationaux, au lieu d'œuvrer pour gagner la confiance du citoyen en prêtant attention à ses préoccupations les plus impérieuses et en ouvrant le débat dans divers domaines économiques, sociaux et autres, certaines personnes et certains partis, qu'Allah leur pardonne, s'éloignent malheureusement de manière délibérée de l'essence même de la sagesse politique», lit-on dans l'édito d'El Djeïch qui continue en citant d'autres déclarations faites à la même occasion par le vice-ministre de la Défense qui a affirmé que «la politique est la capacité de s'adapter aux exigences de la réalité, et par capacité on entend la bonne gestion des exigences de l'intérêt national et les impératifs de leur réalisation, ce qui nécessite un haut niveau de performance politique en toutes conditions et circonstances». «L'Armée nationale populaire est une armée qui connaît ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles, qui ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements partisans et politiques ou être impliquée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin», avait affirmé Gaïd Salah qui a regretté qu'«en dépit de cela, certains s'autoproclament tuteurs de l'Armée nationale populaire, voire son porte-parole, oubliant ou omettant volontairement que l'Armée nationale populaire est l'armée du peuple algérien, l'armée de l'Algérie avec tout ce que cette expression peut contenir de significations historiques bien établies et de nobles valeurs, et avec tout ce qu'elle représente pour le présent et l'avenir». L'éditorialiste d'El Djeïch considère que la conjoncture actuelle «requiert la conjugaison des efforts de tous afin de favoriser le climat nécessaire, encourageant l'ANP à s'acquitter de ses missions dans le cadre naturel défini par la Constitution». «Les missions assignées à l'ANP, a souligné le général de corps d'armée, sont des missions nobles et hautement importantes, et nous attendons que tous les courants politiques et la société civile les apprécient à leur juste valeur, et qu'ils appréhendent les efforts laborieux consentis par l'ANP, digne héritière de l'Armée de libération nationale, tout au long de l'année, de jour comme de nuit», écrit-il encore, estimant que «tout le monde se doit d'avoir conscience que les lourdes responsabilités dont est investie l'ANP font que son attachement à demeurer éloignée des questions qui ne sont pas de ses prérogatives, constitue un devoir national motivé par l'intérêt suprême de l'Algérie».