Berlin a annoncé, hier, avoir trouvé un accord avec la Grèce pour la reprise des migrants arrivant en Allemagne préalablement enregistrés sur le territoire grec, une semaine après s'être déjà entendu avec l'Espagne, rapporte l'APS, citant une porte- parole du ministère de l'Intérieur allemand. «Nous avons trouvé un accord avec la Grèce», a annoncé une porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans donner plus de détails, l'accord devant encore être formalisé. Avec Rome, les négociations sont à un stade «très avancé», a-t-elle ajouté. Et d'indiquer : «Nous partons du principe qu'un accord sera aussi trouvé.» La Grèce et l'Italie sont les deux pays où débarquent la majorité des demandeurs d'asile en Europe. Rome s'est jusqu'à présent déclaré «réticent», réclamant d'abord un renforcement du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne (UE) avant tout accord sur les migrants déjà présents sur le territoire européen. Ces accords bilatéraux transitoires, par lesquels les pays concernés s'engagent notamment à reprendre les migrants dans les 48 heures, sont nécessaires en attendant l'entrée en vigueur éventuelle d'un système d'asile européen commun. La chancelière allemand, Angela Merkel, a promis ce type d'accords au sein de l'UE et des avancées au Conseil européen des 28 et 29 juin dernier pour convaincre son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, de renoncer à son projet de refouler unilatéralement dès début juillet tout demandeur d'asile enregistré dans la base de données européenne Eurodac. Samedi dernier, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a appelé tous les Etats membres de l'UE à relever «ensemble le défi» de la crise migratoire. Réduire les inégalités liées aux migrants entre les Etats membres de l'UE devrait être l'un des objectifs présents et à venir de l'UE, a déclaré P. Sanchez lors de la conférence de presse commune avec Mme Merkel, en visite à Madrid. Celle-ci a déclaré que les migrants devraient être répartis de façon «équitable» entre les Etats membres de l'UE. «Ils doivent être répartis dans toute l'Union européenne, car c'est un défi pour tous les Etats membres, et pas seulement pour quelques pays», a-t-elle souligné.