Le problème que posent les coupures d'eau dans la capitale revêt en cette fin de saison estivale un caractère itératif. L'est de la capitale en est particulièrement affecté, notamment à Aïn Taya, à El Marsa et à Bordj El Bahri et à Heuraoua, dans une moindre mesure. A Suffren, dans la commune de Aïn Taya, les habitants de ce hameau de maisons n'ont pas vu leurs robinets couler normalement depuis deux mois. La pression de l'eau étant très faible, les habitants peinent à faire des réserves. Il leur faut plus d'une heure pour remplir un bidon de 10 litres. A Ben Djaïda, dans la commune de Bordj El Bahri, le même problème se pose également. La pression de l'eau qui s'est amoindrie au début de la saison estivale continue de pénaliser les habitants qui, dans 99% des cas, ont recours à l'installation de surpresseurs pour faire parvenir l'eau aux robinets. Seulement, comme tous les foyers sont dotés de surpresseurs, les premières maisons qui se trouvent à proximité de la conduite principale aspirent toute la quantité d'eau, privant le reste des habitations de ce liquide vital. Quant aux appartements qui se trouvent dans les étages supérieurs des immeubles, ceux-ci n'arrivent même pas à remplir une bouteille, et ce, malgré l'installation de puissants surpresseurs. D'après Slimane Bounouh, directeur d'exploitation à la Seaal, «les perturbations qui affectent certaines communes de l'est de la capitale, à savoir Aïn Taya, El Marsa, Heuraoua et Bordj El Bahri, sont dues au raccordement de quelque 15 000 logements nouvellement réalisés dans ces localités», confie-t-il. Et de rassurer : «Le problème sera réglé définitivement dans un délai n'excédant pas la fin de l'année en cours, au plus tard au début de l'année 2019. Des dispositions concrètes ont été prises par la Seaal. Outre la réalisation d'une nouvelle canalisation qui va permettre d'accroître le débit de l'eau qui sera de 2000 m3/h au lieu de 1000 m3, il est également question de la restructuration et de l'optimisation de la station de pompage de Aïn Taya, dont la capacité sera également augmentée à 1200 m3» S'agissant de la commune de Heuraoua, et selon M. Bounouh, le problème a été réglé grâce à la mise en service d'une nouvelle canalisation qui a augmenté le débit de l'eau. Les habitants des communes de l'est de la capitale touchées par le problème des coupures récurrentes d'eau devront encore patienter un peu. Les résultats des dispositions prises par la Seaal dans cette partie de l'Algérois se feront sentir prochainement. Les effets attendus d'ici quelques mois sont, d'après les responsables de la Seaal, en mesure de régler de manière définitive ce problème. «Nous avons subi ces coupures depuis longtemps, mais cela s'est accentué durant la saison estivale. Il est vrai aussi que dans un passé récent, notre commune comptait quelques milliers d'habitants. Avec les opérations de relogement, Bordj El Bahri compte actuellement plus de 200 000 âmes», soutient un habitant du lotissement Ben Djaïda, dans la commune de Bordj El Bahri.