La situation du handball à Oued Athmania est aussi préoccupante que paradoxale. L'unique représentant de cette discipline dans l'une des grandes communes de la wilaya bat de l'aile. Et pour cause, la Jeunesse sportive Oued Athmania (JSOA) risque tout bonnement de disparaître si des mesures d'aide et d'encouragement pour la pérennisation et l'épanouissement de cette pratique sportive populaire ne sont pas prises, et ce le plus tôt possible. « En s'entraînant sur un terrain en mateco et en recevant hors de ses bases (à Aïn S'mara) en attendant l'ouverture prochaine de la salle OMS, la JSOA, délaissée, sans sponsors ni aide et subvention conséquentes pour subvenir aux dépenses les plus élémentaires, risque l'implosion », a martelé son président, Ali Mehenni. La JSOA, dont la création remonte à 1975, bien avant que le handball naisse à Chelghoum Laïd et Tadjenanet, est livrée à elle-même, alors que, paradoxalement, le club semble parfaitement tirer son épingle du jeu en dominant de la tête et des pieds son groupe dans la nationale 1B après sept journées de championnat. Finaliste malheureux en 1996 devant Aïn Benian à Bejaïa, la JSOA qui comprend une école de 25 athlètes âgés entre 10 et 11 ans, les catégories minimes et cadettes avec 20 éléments chacune, et enfin une équipe senior de 29 joueurs, a formé et produit d'excellents handballeurs à l'image des arrière-gauches Youcef Messaï et Ala-Eddine Meddouri, ayant respectivement 17 et 21 ans, du demi-centre Aïssa Debchi (23 ans) en passant par les Kais Ras Enaâdja, Mohamed Ghodbane et Walid Alkma, tous âgés de 18 ans. « Avec des moyens financiers en adéquation avec les dépenses et les charges dues, nous pouvons, à l'aide d'une composante riche et où émergent des joueurs pétris de qualités, propulser le handball parmi le gotha national du jeu à sept ; est édifiante à cet égard, « la sélection en équipe nationale, en 2008, de 11 joueurs cadets de la JSOA, qui ont participé aux tournois de Naâma, Blida, Bejaia, Sétif et Annaba », à souligé A. Mehenni.