La mode des cours particuliers a, semble-t-il, de beaux jours devant elle et continue de brasser large parmi les élèves des différents paliers. En effet, chaque vendredi matin, débuts d'après-midi des lundis et jeudis, les autres jours de la semaine aux alentours de 16h30, il n'est pas rare de surprendre à certains endroits de la ville, des dizaines d'élèves en train de faire le pied de grue devant le lieu où doit se dérouler leur séance de cours supplémentaires payants. Ces cours sont dispensés, pour la plupart, dans des appartements ou des locaux spécialement aménagés par des particuliers, proposés en co-location aux enseignants. Les cours concernent presque exclusivement les matières au coefficient élevé lors des examens. En effet, désormais les cours particuliers sont aperçus comme étant indispensables à une scolarité réussie. Auparavant dispensés à une échelle beaucoup plus réduite, limitée aux classes d'examen (brevet et baccalauréat), ils sont aujourd'hui proposés par les enseignants à chaque rentrée scolaire, et dès la première année primaire. Ces derniers arrivent, par ce moyen, à doubler ou à tripler leur salaire. En première année secondaire et en classe de terminale, la durée des cours payants est généralement de 2 heures par semaine. Leur coût varie de 800 à 1 000 DA par mois. Des cours restreints sont dispensés à des groupes réduits entre 4 000 et 6000 DA par mois. Des professeurs acceptent de se déplacer au domicile de l'élève pour lui donner des cours particuliers mais au tarif de 1 500 DA les deux heures. Le phénomène des cours particuliers, qui a pris de l'ampleur ces dernières années, devrait davantage interpeller les parents sur la surcharge de travail à laquelle sont soumis leurs enfants. Des parents d'élèves estiment, en outre, que certains enseignants donnent parfois l'impression de faire le minimum en classe, comme pour faire comprendre à leurs élèves la nécessité de compléter l'enseignement qui leur est prodigué au lycée par celui des cours particuliers d'appoint.