Les membres du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) ont abordé, lors de la réunion ordinaire qu'ils ont tenue le 27 septembre dernier, la question relative aux joueurs étrangers qui sont en litige avec les clubs algériens «qui saisissent et obtiennent gain de cause de la FIFA», comme signalé dans le PV de la réunion. A cet effet, il est question de «saisir l'instance suprême du football mondial afin qu'elle prenne en considération la demande algérienne qui préconise le paiement des indemnités en monnaie locale». Il faut savoir que les clubs algériens font face au problème du «transfert de la devise» lorsqu'il est question d'indemniser un joueur ou entraîneur étranger. Généralement, comme ce fut le cas au début de l'année pour l'USM Bel Abbès, c'est l'instance fédérale qui s'acquitte de cette indemnité, sur ses fonds propres en devise, avant que le club ne rembourse la FAF par la suite. C'est d'ailleurs à cause de cela que l'ancien bureau fédéral avait carrément interdit le recrutement des joueurs étrangers. La FIFA va-t-elle accéder à la demande algérienne, sachant que la monnaie nationale n'est pas une devise, donc non convertible ? Si un joueur étranger obtient gain de cause, alors qu'il se trouve chez lui ou dans un autre pays, devra-t-il faire le déplacement en Algérie pour toucher son indemnité en dinars, sachant que c'est le club qui est fautif et que, par conséquent, c'est à lui d'assumer les conséquences de sa gestion. Et dans le cas où effectivement ce joueur vient en Algérie pour empocher son dû, devra-t-il se diriger vers le «square Port-Saïd» pour échanger ses dinars contre des devises ? Comment va-t-il faire par la suite pour les faire sortir du pays ? Tout ceci pour dire que l'instance internationale ne va sûrement pas s'«encombrer» avec les «spécificités» de la réglementation algérienne en matière de change qui est, dans ce cas-là, contraignante pour les joueurs étrangers. «Aussi, la LFP saisira les clubs pour qu'ils introduisent des avenants dans les contrats des joueurs étrangers, leur indiquant qu'en cas de litige, ils seront payés en monnaie locale», ajoute-t-on de même source. En d'autres termes, le joueur étranger, quand il est en Algérie, est rémunéré en euros ou en dollars, mais quand il rentrera chez lui, il recevra ses «indemnités» en dinars ! Revoir les «rapports» avec l'Union arabe de football Par ailleurs, les membres du BF de la FAF ont également évoqué les «rapports» de l'instance fédérale avec l'Union arabe de football (UAFA). A cet effet, dans le compte rendu de la réunion, il est mis en évidence la volonté du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, de «mettre de l'ordre dans les relations qui lient la FAF à l'UAFA, en interdisant à toute personne structurée de répondre à une invitation de cette instance sans l'aval de la FAF». «Cette dernière (la FAF, ndlr) doit être la seule interlocutrice avec l'UAFA», ajoute-t-on de même source. Dans le même ordre, «la FAF introduira une demande à l'UAFA pour obtenir sa quote-part de la représentativité dans les différentes commissions de cette structure». Il faut noter que l'ancien président de l'instance fédérale algérienne, Mohamed Raouraoua, occupe le poste de vice-président de l'UAFA. Pour ce qui est des sanctions infligées par l'Union arabe à l'USM Alger, une amende de 150 000 dollars en l'occurrence, à cause de chants glorifiant l'ancien président irakien Saddam Hussein, scandés par les supporters usmistes à l'occasion du match USMA-Forces aériennes (Irak) lors des 16es de finale retour de la Coupe arabe, jugés «hostiles» par les Irakiens, qui ont d'ailleurs quitté le terrain avant la fin de la rencontre, la FAF, qui s'est dite «surprise» par cette sanction, compte «introduire un recours». En dernier lieu, le BF s'est aussi penché sur les déclarations de Mohamed Zerouati, porte-parole de la JS Saoura, qui avait accusé nommément Hacen Zetchi, président du PAC et frère du président de la FAF, d'être le véritable «patron» de l'arbitrage. La Faf a ainsi décidé de saisir la justice, en plus du dossier disciplinaire qui sera ouvert à l'encontre de Zerouati par la LFP. «Le porte-parole de la JSS devra répondre d'abord devant la commission de discipline qui a été saisie pour cette affaire, où la LFP adressera une convocation au porte-parole de la JSS, et ensuite devant les tribunaux à travers la saisine de la commission de l'éthique et du fair-play», a signalé l'instance fédérale. Le début de l'actuelle saison connaît beaucoup de «remous» et la FAF devra y mettre un terme d'une manière ou d'une autre. Sinon, les choses ne feront qu'empirer, lors de la phase retour du championnat, lorsque les enjeux seront plus importants.