Quel que soit l'endroit où l'on passe, des tas de décombres, d'ordures, de ferraille et autres objets hétéroclites, jetés çà et là par des citoyens indélicats, ternissent l'image de la ville. Et malgré le durcissement de la loi relative à la protection de l'environnement qui interdit le dépôt des déchets solides sur la voie publique, des décharges sauvages se créent pourtant au gré des besoins d'une certaine frange de la population qui vient y jeter des gravats, de vieux meubles, des appareils électroménagers et autres à l'intérieur même de certaines cités dites «résidentielles». Face à cette situation, certains ont choisi de réagir et de se mobiliser afin de mener des opérations de nettoyage d'envergure. Les habitants de la cité Lassifer Abderrezak (ex-cité des Apôtres), à Sidi Mabrouk supérieur, ont consacré donc une journée, celle d'hier, pour se débarrasser enfin des tonnes de déchets qui se sont accumulés ces derniers mois dans leur cité, dont les environs immédiats se sont transformés peu à peu en une immense décharge à ciel ouvert. Des représentants du comité de quartier parlent d'une quantité de plus 30 tonnes de déchets enlevés au cours de cette journée. Une action qui n'aurait pu aboutir néanmoins, soulignent les habitants, sans le précieux concours de la Sopt et de la Propco notamment. Les établissements publics de propreté de la commune de Constantine ont mobilisé d'importants moyens matériels (camions et engins des travaux publics) et surtout humains par l'affectation d'une dizaine d'agents de la mairie, pour garantir le bon déroulement de l'opération. Nous avons appris par ailleurs, de source proche de la mairie de Constantine, que des opérations similaires de nettoyage ont été menées hier, également, au niveau des cités Daksi, Sidi Mabrouk inférieur ainsi qu'à la cité Mentouri (ex-Le Bosquet).