Le secteur du tourisme dans la wilaya de Tizi Ouzou aurait pu créer des milliers de postes d'emploi s'il avait été pris en charge par les pouvoirs publics. A travers les chefs-lieux des communes et des daïras et même dans la ville de Tizi Ouzou, les établissements hôteliers, notamment ceux relevant de l'Etat, ne sont plus opérationnels. Les hôtels du secteur privé sont peu nombreux et ne disposent pas de grandes capacités d'accueil. Les sites touristiques, les grottes de la montagne du Djurdjura, les forêts et même les magnifiques paysages et les plages du littoral, en plus des multiples merveilles artisanales que recèle la wilaya, attendent d'être exploités. A Maâtkas, une région connue pour son artisanat, notamment la poterie et la vannerie, aucun hôtel, aucune maison d'accueil et aucune auberge ne sont disponibles. A Aït Bouadou, Ouadhias et Agouni Gueghrane, des localités féeriques à flanc de montagne, le constat est le même, aucun lit n'est disponible. A Larbaâ n'Ath Irathen, Ath Yenni, Azazga, Iferhounène ou encore Draâ El Mizan, Ouacif et Béni Douala, rien n'a été construit pour accueillir les touristes et les visiteurs locaux. A Tala Guilef, à titre d'exemple, le seul établissement hôtelier construit durant les années 1970 a été incendié par les terroristes durant la décennie noire. Les travaux de réfection ont attendu plus de 20 ans pour être initiés. Relancés depuis une année, le rythme des travaux est lent. L'hôtel Amraoua, au chef-lieu de wilaya, et l'hôtel Tamgout, à Yakouren, sont également fermés depuis des années, les travaux de réhabilitation et de modernisation piétinent. Même constat pour les établissements gérés par l'entreprise touristique de Kabylie ETK, à savoir l'hôtel Lala Khedidja, le Belloua et le Bracelet d'argent, à Ath Yenni. La date de leur réception, prévue pour ce mois de novembre, est reportée à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine, si toutefois les engagements sont respectés. Pour ce qui est des Zones d'expansion touristique (ZET), il a été envisagé d'en créer huit. Deux doivent être implantées à Tigzirt et Iflissen, les autres à Azzefoun et Aït Chafaâ. Des années après, hormis la ZET d'Azeffoun, attribuée à l'entreprise ETRHB Haddad, qui est en voie de réalisation, les sept autres ne sont pas encore lancées. Concernant la zone délimitée à Tizi Oujaaboub, dans la commune de Bounouh, relevant de la daïra de Boghni, d'une superficie de 118 hectares, elle est toujours au stade des procédures administratives. Pour relancer le tourisme et le développement local, il est recommandé la réalisation de structures d'accueil à travers l'ensemble des daïras et des communes de la wilaya. Un objectif qui est loin d'être atteint.