Pour Patrick Leguide, fondateur de Central Test, leader dans les solutions d'évaluation des ressources humaines (RH), à l'ère où l'on assiste à une automatisation progressive de nombreux processus que ce soit dans le commerce ou l'industrie par exemple, l'Algérie dispose de nombreux atouts pour développer l'économie digitale. Pour cela, préconise-t-il, il y a lieu de travailler pour former les ressources h A l'ère du tout digital, quelles sont les tendances à l'échelle mondiale en termes de création d'emplois ? Je ne sais pas si on peut s'exprimer à l'échelle mondiale, car les tendances sont aussi dépendantes de la culture et des pratiques, certains pays comme les Etats-Unis étant historiquement à la pointe de la révolution numérique. Ce qui est certain, c'est que l'essor des nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle, bouleversent notre façon de travailler et nécessitent toujours plus de compétences digitales. Les métiers d'aujourd'hui ne seront plus les mêmes demain et cela concerne de nombreux domaines, pas seulement les métiers IT. Par exemple, les métiers commerciaux sont amenés à évoluer et se centrer davantage sur l'utilisation des réseaux sociaux et la fidélisation clients, dans la mesure où on assiste à une automatisation progressive de nombreux processus, tels que les achats en ligne ou la customisation de plus en plus intelligente des informations. Quels sont vos remarques concernant l'Algérie avec l'apparition des nouveaux métiers et l'ouverture sur le digital? Je ne suis pas expert sur ce marché, mais ayant eu maintes fois l'occasion de discuter avec des DRH d'entreprises algériennes ou des spécialistes de l'emploi, comme Emploitic, mon impression est que l'Algérie dispose de tous les atouts pour devenir l'un des piliers mondiaux de l'ère digitale. Parmi ces atouts, je mentionnerais une culture numérique forte, une capacité à «produire» des ingénieurs de talent, ainsi qu'une population jeune pour assurer la relève. L'une des préoccupations majeures des DRH et en même temps un challenge à relever, c'est la capacité à contenir la fuite des talents, même s'il s'agit d'un phénomène mondial qui touche d'autres pays, comme l'Inde.