Un autre corps de l'éducation vient de s'insurger contre les nouvelles dispositions statutaires décrétées à leur endroit. Il s'agit des adjoints techniques de laboratoire et de maintenance. Ils s'estiment déconsidérés par le nouveau statut de l'Education arguant que la substance de ce texte n'est pas en adéquation avec leurs bagages universitaires. En plus du diplôme détenu, le DEUA, diplôme d'études universitaires appliquées, la majorité d'entre eux déclare avoir à son actif plus de dix ans d'ancienneté au poste. Pour être plus précis, la nouvelle nomenclature prévoit deux grades : l'attaché de laboratoire (auquel est attribué la catégorie 8) et l'attaché principal de laboratoire (classé à la 10). L'accès au premier poste pour les adjoints techniques de laboratoire et de maintenance exige soit le passage d'un concours, au même titre que des postulants diplômés techniciens dans la spécialité, ou par l'inscription dans une liste d'aptitude (après dix ans d'exercice) ou à un examen professionnel (après cinq ans d'exercice). C'est à ce titre que les « laborantins » actuels se disent outrés, « ne comprenant pas qu'on les convoque à passer un examen au niveau des CFPA », or, veulent ils mettre en avant de leurs capacités, diplômés universitaires en biologie et en chimie industrielle et cumulant plus de dix ans d'expérience. Autrement dit, ce concours, s'offusquent-ils, les « rabaisse » de leur véritable niveau. Dans leur requête, adressée aux pouvoirs publics, ils « souhaitent » en première urgence que leur cas soit étudié par leur tutelle en concertation avec la Fonction publique. Ils ne demandent pas moins que leur intégration en qualité d'attachés principaux de laboratoires. Ce poste exigeant comme qualification le diplôme de technicien supérieur. « Nous ne sommes nulle part dans ce statut qui nous ignore en tant qu'universitaires alors qu'il intervient suite à nos revendications » nous dit une laborantine.