L'Administration du président américain, Barack Obama, va donner un « nouvel élan » au débat sur la prolifération des armes nucléaires, estime le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband. Le ministre s'exprimait après la publication d'informations de presse selon lesquelles Washington compte tenir les plus ambitieuses négociations sur le désarmement depuis une génération, avec un objectif de réduction par les Etats-Unis et la Russie de leur arsenal à quelque 1000 têtes nucléaires stratégiques chacun. « Nous sommes à un moment très critique, mais nous sommes aussi à un moment qui présente des opportunités », a souligné M. Miliband dans un discours prononcé devant l'Institut international des études stratégiques (IISS) à Londres. « Je suppose que tout discours d'un ministre des Affaires étrangères n'importe où dans le monde en ce moment, dit que l'administration Obama présente des opportunités, mais dans ce cas, c'est vrai », a-t-il insisté. M. Miliband a estimé que le débat sur l'armement nucléaire « recevrait un nouvel élan grâce à l'Administration Obama ». Le ministre s'exprimait à l'occasion de la publication d'un document détaillant la stratégie britannique en faveur de la lutte contre la prolifération nucléaire. Dans son édition de mercredi, le Times indiquait que l'Administration du président Obama avait placé la lutte contre la prolifération nucléaire parmi ses priorités et qu'elle devait créer un bureau à la Maison-Blanche chargé de superviser ces négociations. Le président américain devrait, également, revoir les projets de son prédécesseur d'étendre dans l'est de l'Europe le bouclier antimissile américain vivement combattu par la Russie, indique le quotidien britannique sans identifier ses sources. « Nous allons nous engager à nouveau avec la Russie dans un processus traditionnel de réduction régi par le droit », a indiqué un responsable américain cité par le Times. « Nous sommes prêts à ouvrir un dialogue plus large avec les Russes sur les questions qui les inquiètent. Personne ne sera surpris si on atteignait le nombre de 1000 (têtes nucléaires) pour un traité post-START (Traité de réduction des armes stratégiques) », a-t-il expliqué selon le Times.