Benasla Amar est un agriculteur établi près de l'oued Ferdja, dans la commune de Frenda, et ce, depuis la nuit des temps. Dernièrement, il est venu tout remué au bureau d'El Watan pour faire état de son désarroi depuis que l'eau emmagasinée dans la retenue collinaire a commencé à gagner du terrain pour carrément le menacer lui, sa famille et ses terres. Réalisée sur le lit de l'oued qui porte son nom, la nouvelle retenue collinaire, d'une capacité théorique de 500 000 m3, a été réceptionnée depuis seulement quatre mois et a fait le plein à la faveur des dernières précipitations. Depuis peu, l'eau a presque inondé sur sa route pommiers et poiriers, des plantations que monsieur Benasla cultive depuis quelques mois grâce à un crédit bancaire. Même le verger irrigué par le système du goutte-à-goutte et la source sont menacés de disparition et il ne reste que quelques mètres (six plus exactement) avant que la retenue n'atteigne la ferme. S'estimant en danger face à l'absence de protection, Si Amar a raison de s'affoler, alors que du côté de la direction de l'Hydraulique, on semble relativiser le danger en parlant « d'un évacuateur de crue qui n'a pas encore fonctionné ». Selon donc monsieur Lakhal Meftah, DHW, « l'étude sera adaptée selon les données physiques et climatologiques ». Une équipe technique a été aussitôt dépêchée sur place pour trouver une solution et atténuer les craintes des riverains. Jeudi, en marge du forum de la presse, ce responsable a même parlé de « manœuvres destinées à accélérer l'indemnisation ». Au-delà du problème réel ou supposé, les retenues collinaires (seize jusque-là réalisées) semblent poser problème. Au retard mis dans la création d'associations des irrigateurs, est venu s'ajouter le problème de la protection de ces petites infrastructures contre l'érosion avec la plantation d'arbres.