L'auteur écrit, dès l'introduction, «le présent travail se veut l'expression partielle d'un projet, celui de rendre compte d'un discours public en Algérie.» En fait, Benzelikha a tenté une approche du discours de presse algérien à travers deux ensembles de textes de presse de langue française, produits à des périodes différentes sur le plan socio-politique, soumis à des conditions de production distinctes et présentant chacun des caractéristiques propres. Pour étayer sa démarche, l'auteur a retenu deux corpus. Le premier est constitué des chroniques publiées entre 1985 et 1987, au temps du monopartisme et de la pensée unique où le contrôle sur le discours était omniprésent. Le deuxième est une compilation de divers éditoriaux publiés entre décembre 1991 et janvier 1992, caractérisés particulièrement par la déferlante islamiste aux élections législatives et l'autre fait majeur qui est la démission de Chadli Bendjedid de la Présidence de la République. Trois problématiques ont été abordées. La première est relative à la production d'un discours de presse se voulant autonome de celui dominant d'un régime totalitaire ; la seconde concerne la production d'un discours de presse marqué par des enjeux idéologiques et, enfin, la troisième aborde la typologie d'un texte de presse, particulièrement l'éditorial. Pour illustrer cette dernière option, l'auteur s'est basé, entre autres, sur des éditos de Omar Belhouchet (El Watan), Md Benchicou (Le Matin) et la chronique «Vice-versa» de Abdelkrim Djaad de l'hebdomadaire Algérie Actualité.