L'objectif : déterminer les affluences et les influences et peindre le profil des visiteurs. A ce propos, le président du Syndicat des éditeurs de livres (SNEL), Mohamed Tahar Guerfi, parle de 15 000 visiteurs durant la période. Ce chiffre, largement commenté par le syndicat, est en dessous des espérances des organisateurs. «L'affluence a été modeste et n'a réellement démarré que le troisième jour du salon. Cela est dû à un manque d'information de la part de la presse, tout particulièrement l'ENTV. Si la Télévision algérienne avait couvert 30 secondes, le salon aurait été un phénomène», commente le président du syndicat. Il soulève également l'insuffisance de la surface d'exposition. En tout, 62 exposants étaient présents pour l'occasion. Parmi eux, 48 éditeurs. Le reste était partagé entre distributeurs et libraires. Ainsi, sur une surface de 900 m2, 12 000 titres étaient proposés à l'achat, dont 2500 étant destinés à l'enfance. L'activité du salon a comptabilisé 22 ventes dédicaces, 18 interventions et conférences. Mais Cendrillon n'est pas la seule reine du salon. Amine Maalouf avec Léon l'Africain arrive juste derrière. Dans la catégorie des livres de culture générale, le Sultan d'Alger a eu sa cote de succès, comparable à la série d'Anis dans la catégorie des séries. Amine Zaoui, directeur de la bibliothèque, a déclaré que le salon a été fréquenté par 60 % de femmes et 40 % d'hommes. On dénombrait également beaucoup d'enfants. L'étude entreprise par la bibliothèque vise également à permettre «au livre de sortir du contexte local pour lui donner une certaine universalité», explique le directeur. A ce titre, il est prévu dès l'année prochaine, en collaboration avec le ministère de la Culture, d'organiser un salon dans chaque wilaya. De même, il est envisagé de tenir le salon national du livre pour le mois d'avril et non plus mai pour l'année 2006. Certaines catégories de livres seront maintenues telles que les revues littéraires. «Il s'agit d'établir une relation entre éditeurs et revues pour qu'ils deviennent une fenêtre sur le monde», ajoute le président du syndicat. Certaines interventions, lors de l'énoncé du bilan qui s'est tenu à la Bibliothèque nationale hier, ont mis en exergue l'absence d'application de remises. Démenti par le président du syndicat : «J'ai envoyé une note à chacun des exposants pour soutenir les remises de 10% promises à l'achat d'un livre.» Mohamed Tahar Guerfi reconnaît que l'importation du livre demeure une nécessité «si l'on veut répondre aux besoins du lecteur». Et de préciser : «Nous ne sommes pas capables de produire ce que désire le lecteur algérien. En outre, nous n'en avons pas les capacités techniques comme l'exigent les livres universitaires ou les encyclopédies.»