Or, cet Etat est défaillant à plus d'un titre. Voici quelques maux dont souffre l'école : a – L'application d'une législation scolaire favorisant l'indiscipline De nos jours, ce ne sont pas uniquement les châtiments corporaux qui sont interdits à l'école algérienne, mais aussi des punitions comme le renvoi et la consigne. Ainsi, même si la parole, ou la punition pédagogique qui consiste à demander à l'élève d'apprendre un poème ou d'écrire un texte une dizaine de fois, s'avère enfin inefficace pour assagir un élève perturbateur, l'enseignant ne peut recourir à son renvoi ; la loi oblige à maintenir l'élève en classe dusse-t-il perturber le déroulement normal du cours. En fait, il y a tellement d'interdictions qui empêchent l'enseignant d'agir que les élèves se permettent presque tout : chahut, déplacement, retard, absence, refus de travailler, etc. Cela va sans dire que, dans de telles conditions, ni l'enseignement ni l'apprentissage ne peuvent avoir lieu convenablement. b – L'appauvrissement des établissements scolaires sur les plans humain et matériel Depuis que l'Etat a mis en pratique, mais sans l'avoir déclaré ouvertement aux Algériens, la politique de la non-permanisation dans un poste de travail, le secteur de l'éducation souffre d'un manque aberrant en moyens humains : de nos jours, nos établissements scolaires sont en proie au désordre absolu en raison d'insuffisance en adjoints d'éducation dont le rôle dans l'établissement de l'ordre et la discipline à l'intérieur des écoles est indéniable. Même constat en ce qui concerne les ouvriers du maintien et de réparation des équipements et des infrastructures. (A suivre)