Il a abordé au début le sujet des pertes, précisant qu'elles s'élèvent à 50 milliards de centimes et que la somme exacte attribuée est 1 000 000 DA, pas plus, du budget de wilaya et du ministère de la Solidarité. «La presse a été induite en erreur en rapportant que l'Etat vient de consacrer une somme colossale aux sinistrés de Djanet, il n'est pas question de cet argent», dit-il. Paradoxalement, le milliard équivaut à la réalisation de 1000 F3, hébergeant de la sorte 7000 habitants, à raison de 7 personnes par maison. Dans les zones rurales, on atteindrait facilement 1500 constructions avec cet argent. Il est à rappeler, cependant, que les dégâts estimés effectivement à 60 milliards de centimes, se chiffrent en dinars à 600 millions. Cela concerne, en outre, tous les sinistrés d'Illizi, c'est-à-dire 650 individus. Aucune décision relative au rétablissement de la situation n'a été, à ce jour, prise par les autorités, bien que les mesures d'urgence nécessaires aient été apportées. Selon la correspondance provenant d'Illizi (El Watan du jeudi 23 juin 2005), l'aide apportée par la wilaya était de l'ordre de 1 million de dinars seulement. Le wali a rapporté ensuite que 50 maisons seulement ont été gravement touchées à Djanet, parmi 400 autres dans tout le territoire de la wilaya. A priori, 250 000 DA seraient consacrés à la remise en l'état de ces lieux. En évoquant les causes de ce désastre, il a soutenu que le gabionnage n'a pu tenir, sans rendre quiconque responsable de la défaillance, tout en parlant de la future réalisation d'un mur de protection qui coûterait 21 milliards de centimes. Cet argent sera le sujet à débattre de la commission d'arbitrage, le 3 juillet. Les élus sont priés de faire preuve de bonne foi quant à l'approbation de ce plan. Le chef de l'exécutif a rappelé la présentation au ministère, le 5 janvier dernier, d'un précédent projet de renforcement de murs protecteurs. Par conséquent, des précautions devaient être prises, mais les intempéries survenues trop tôt devraient assurer l'aval espéré. En réponse à la question de la subvention, le wali a avancé qu'aucune compensation ne serait accordée aux sinistrés ni aux chevriers qui ont d'ailleurs perdu 250 têtes. Ces derniers bénéficieront plus facilement, par le biais de la wilaya, de prêts bancaires. «La porte est encore ouverte à la bienfaisance de gens généreux. L'apport de Sonatrach sera le bienvenu», proclama le wali. 40 t de denrées ont été achetées à Ouargla et transportées par route. Au moment où la session se tenait, les camions étaient à In Amenas. C'est la première tranche apportée par le ministère de la Solidarité nationale. Par ailleurs, ce dernier prend en charge 280 enfants de familles sinistrées qui seront les premiers cette année à camper au village de toile de Bousmaille dépendant d'Illizi.