L'habitat rural est un autre segment venu se greffer aux différentes stratégies mises en œuvre dans le cadre de la politique de résorption de l'habitat précaire, qui, en dépit de la diversification des formules, a montré ses limites. Les différentes visites effectuées récemment dans les communes d'El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar, où sont concentrés les plus gros sites d'habitat précaire, s'inscrivent dans la quête de la wilaya de se débarrasser de ce talon d'Achille qui entache son espace urbain. La situation de l'habitat est d'autant plus complexe que tous les efforts consentis n'ont pas pu réduire l'écart enregistré entre la production du logement et de la demande, qui va croissant. Quelque 20% du parc global de la wilaya sont déclarés précaires. Les sites ruraux sont, pour une grande partie, dispersés et fortement enclavés. Le reste est concentré dans les communes plus ou moins attractives avec tout l'impact négatif que subissent les infrastructures et les équipements. Il faut rappeler que les programmes engagés ont permis de recaser les habitants des baraques, comme cela a été le cas pour Sidi Salem à la faveur de la réalisation de logements socio-locatifs et évolutifs. Le programme financé par la Banque mondiale a été destiné à l'éradication de trois grands sites de baraquement, mais les besoins de la wilaya restent toujours importants.