«La situation est désespérée, parce que c'est un groupe de réfugiés à qui on ne donne toujours pas d'avenir, et à ce désespoir s'ajoute une situation de pluies torrentielles qui a détruit la plus grande partie des infrastructures», selon M. Bartolomé. Celui-ci, qui séjourne depuis quelques jours à Tindouf, regrette qu'«en plus, les organismes compétents n'ont pas prévu de stocks de sécurité pour les aliments, les entrepôts sont vides, je les ai parcourus, et il n'y a pas de nourriture», en référence au Programme alimentaire mondial (PAM) et au Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'Onu. L'AECI a annoncé, mardi dernier, qu'elle allait organiser un premier vol d'urgence de deux avions avec du matériel de première nécessité, essentiellement des denrées alimentaires, des kits hygiéniques, des vêtements, des citernes d'eau, des médicaments et des cuisines de campagne. L'Espagne a envoyé à Tindouf 33 tonnes d'aide humanitaire espagnole dans quatre vols spéciaux, selon la Croix-Rouge espagnole. L'UE a décidé, elle aussi, depuis mardi dernier, d'allouer, par le biais de son service humanitaire Echo, une aide humanitaire d'urgence de 900 000 euros aux réfugiés sahraouis du camp de Tindouf. L'Algérie, pour sa part, a déjà dépêché un lots d'aide pour les Sahraouis évalué à 62 t de produits alimentaires et médicaments et 6000 tentes. Près de 12 000 familles des camps des réfugiés sahraouis se trouvent actuellement sans toit suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sans interruption, il y a une semaine. Plus de la moitié des constructions des camps des réfugiés sahraouis a été détruite par ces inondations. Suite à quoi, le Croissant-Rouge sahraoui a lancé un cri de détresse à l'endroit des organisations humanitaires leur demandant de l'assistance aux Sahraouis des camps de Tindouf.