Les faits remontent au 8 août 2005, date à laquelle une femme enceinte âgée de 35 ans, admise en urgence pour accoucher à la maternité du CHU, est décédée avec son bébé suite à une césarienne. La plainte déposée par l'époux de la défunte aboutira à des poursuites judiciaires mettant en cause G. R., une femme médecin résidente, l'anesthésiste M. S., mais aussi le Dr Abdelmadjid Barkat, chef de service de la maternité, pour négligences dans l'exercice de leurs fonctions. Selon l'arrêt de renvoi daté du 8 juillet 2006, et après enquête, les trois concernés sont accusés de faute professionnelle ayant entraîné le décès de la femme et de son bébé, surtout que le Dr Barkat, qui était présent lors de l'admission de la femme au service, aurait, selon les déclarations de l'époux de la victime, confié l'intervention chirurgicale à la résidente malgré l'état critique dans lequel se trouvait la patiente. Au moment où l'anesthésiste demeure en fuite en France, où il exerce dans un hôpital parisien, le chef de service et la résidente, toujours sous contrôle judiciaire, ont été présentés lundi dernier devant le tribunal de Ziadia. Alors que leurs avocats ont plaidé pour l'acquittement, faute de preuves formelles, le procureur général a requis une année de prison ferme à l'encontre du chef de service et de l'anesthésiste et six mois de détention pour la résidente, pour négligence et faute professionnelle ayant entraîné le décès d'une patiente, en vertu des dispositions de l'article 288 du code pénal et l'article 239 de la loi 85-05, portant code de la santé. Le verdict sera connu lors de l'audience du 5 mars prochain.