L'initiative de l'APW se conjugue par l'installation, samedi dernier, en présence du wali et des membres de l'APW, d'un «groupe de travail» qui aura pour mission d'enquêter sur les raisons et les motifs qui incitent souvent des citoyens à contester soit l'installation de certains équipements publics près de leurs habitations, soit le passage d'une route, d'une conduite de gaz, d'assainissement ou d'AEP sur leur propriété. Ces dernières années, cette problématique a pris de l'ampleur au point que tout le processus de développement local dans la wilaya est pris en otage. Il n'y a pas un chantier qui démarre sans qu'il bute sur l'opposition d'un groupe de citoyens, ou, parfois, d'une seule personne. Parmi les situations les plus récurrentes, il y a lieu de citer les oppositions répétées auxquelles est exposé le projet d'extension du réseau de gaz naturel dans des localités comme Boghni, Ouadhias, Ouaguenoun et Azazga. Le secteur de l'hydraulique lui aussi n'est pas en reste. Selon la DHW (direction de l'hydraulique de wilaya), plusieurs stations de forage ou de pompage tardent à entrer en activité suite au refus des citoyens de laisser le passage des lignes électriques sur leurs propriétés. Mais, les cas d'opposition à l'exploitation des carrières d'agrégats sont les plus inquiétants aux yeux du P/APW : «Il est inadmissible qu'on laisse se poursuivre le massacre des cuvettes des oueds et de la nappe phréatique par ceux qui se livrent à l'extraction clandestine de sable et cette situation est due à l'absence de carrières et de sablières. Donc, il faudra bien trouver une solution.» Ces oppositions sont également à l'origine de la prolifération des décharges sauvages qui ne cessent d'agresser le paysage en milieu urbain autant que dans les zones rurales. De nombreux projets de réalisation de structures publiques, dont des écoles, des centres de santé ou des équipements sportifs, ont été voués à l'échec dans plusieurs localités de la wilaya suite à des contestations de ce type. Le plus souvent, remarque-t-on, les privés refusent d'être expropriés de leurs parcelles de terrains même moyennant de fortes indemnisations. Expliquant la démarche de l'assemblée élue, le P/APW de Tizi Ouzou, M. Kecili, dira : «L'enquête, dans sa première étape, se penchera sur l'identification de tous les cas d'opposition qui bloquent l'avancée de nombreux projets de développement.» Le P/APW a expliqué aussi que les élus ayant été désignés (un élu par chaque groupe : FFS, FLN, RCD, RND et PT) comme membres de cette commission, se déplaceront sur le terrain pour déceler les vrais mobiles de ces contestations émanant, dans la plupart des cas, des populations rurales et c'est cela «qui nous permettra de conclure si ces oppositions existent réellement ou c'est juste des faux arguments que brandissent des responsables lorsqu'un projet n'avance pas», conclut le P/APW.