El Bouni, une des plus grandes communes du pays, est en passe de voir sa physionomie complètement changée. L'ouverture, il y a quelques années, d'une voie express la reliant à la ville de Annaba, en passant par le campus Sidi Achour et le pôle universitaire en cours de réalisation, ainsi que tous les équipements publics le ceinturant, plaident pour un développement harmonieux de la cité. Cette commune, située sur l'axe stratégique Annaba-El Hadjar, n'a pas, en dépit de ses multiples atouts, su se placer au diapason du statut que lui confère la présence sur son sol d'un aéroport international et d'un potentiel industriel non négligeable. Les attentes de ses habitants sont diverses. A l'exception du chef-lieu qui connaît progressivement de relatives améliorations, les différentes agglomérations la composant, donnent l'image de foyers pauvres. C'est aussi la commune qui abrite le plus d'habitations précaires, lesquelles prolifèrent depuis la délocalisation, dans les années 1980, des constructions illicites qui ceinturaient la commune de Annaba. El Bouni regroupe 24 agglomérations, et pratiquement toutes les habitations sont recensées précaires. Cette situation est d'autant plus problématique que la commune enregistre chaque année des demandes de logements. Des efforts ont été consentis dans la conduite des opérations inscrites dans le chapitre AEP, et l'assainissement a touché plusieurs quartiers. De nombreuses actions d'aménagement ont été également réalisées. Mais du fait des retards qui se sont accumulés, beaucoup de quartiers expriment des besoins divers. La proximité du tissu d'entreprises de production ne veut pas pour autant dire que le problème de l'emploi ne se pose pas. Les différentes associations déplorent le fait que les entreprises ne respectent pas leurs engagements en matière de recrutement des jeunes de la localité.