La décision de développement concernant le gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour devrait être prise à la fin de l'année 2009 ou au début de l'année 2010, a indiqué à El Watan Jean Pierre Wilhem, vice-président de Terramin, le partenaire australien et PDG de la compagnie WMZ (Western Mediterranean Zinc) en charge du projet de la mine de plomb et de zinc de Oued Amizour. L'étude de préfaisabilité a été achevée et celle de la faisabilité devrait être bouclée à la fin de cette année. Après la clôture de l'étude, les actionnaires qui détiennent le permis prendront la décision de développer le projet qu'ils soumettront aux autorités pour obtenir le permis d'exploitation. La construction devrait prendre deux années et l'entrée en production du gisement pourrait se faire vers 2012. Le prix du zinc qui a chuté ces derniers temps, en passant de 3000 dollars la tonne en 2008 à 1000 dollars devrait reprendre une fois la crise économique passée. Ces derniers jours, le prix du zinc a dépassé la barre des 1500 dollars la tonne. A partir de 2000 dollars la tonne, le projet devrait être rentable, selon les experts. De plus, 2012 sera une année qui verra l'arrêt de la production de l'une des plus grandes mines au monde située au Canada et dont la production se situe autour de 500 000 t par an. Les actionnaires dans ce projet sont au nombre de trois : Terramin Australia qui détient 65%, l'Enor qui détient 32,5% et l'ORGM qui détient 2,5%. Alors que les prévisions d'investissement étaient situées aux alentours de 350 millions de dollars pour la construction des installations, l'étude a abouti à une révision du montant de l'investissement qui devrait si situer autour de 266 millions de dollars, selon le responsable de la compagnie. Le potentiel en place a déjà été revu à la hausse après les forages effectués. Si lors de la découverte du gisement, l'ORGM avait tablé sur des réserves de 30 millions de tonnes, le travail d'exploration entamé par Terramin a fait doubler l'estimation des réserves en place. Celles-ci seraient de 58,6 millions de tonnes environ. La question de l'environnement qui pourrait être posée lors de la prise de décision de développement est gérée actuellement. Le site reçoit les visites de représentants du ministère de l'Environnement ainsi que ceux de l'Agence du contrôle minier, selon le responsable de la compagnie mixte. A propos du financement, le projet ne devrait pas poser de problèmes, selon le PDG de WMZ. Les banques publiques ont donné un accord de principe déjà. Le projet pourrait être ainsi financé localement. D'autres solutions existent aussi, puisque Terramin a déjà été approché par des acheteurs potentiels du produit, y compris les Chinois, et cela constitue une garantie pour les banques et pour la mobilisation du financement vu que le gisement de Tala Hamza est considéré de classe mondiale. Il occuperait la 5e place au monde. Pour la région, le projet devrait créer environ 400 emplois directs sans compter les emplois indirects.