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La décentralisation de l'Etat, un thème à la mode
Publié dans El Watan le 05 - 08 - 2007

Dans notre pays ces thèmes, souvent comme leurs porteurs, sont complètement coupés des réalités algériennes. Ainsi durant la campagne électorale, nous avons entendu plusieurs candidats parler de la décentralisation de l'Etat, thème tantôt confondu avec démocratie, avec économie (moyens et ressources) pour ensuite le plonger dans ce qu'on appelle l'Etat central «jacobin». Il y a des sujets qu'il faut analyser dans leur contexte et qu'il faut sortir de tout préjugé. Ainsi et pour rappel, l'Etat centralisé est la forme la plus moderne dont l'homme a pu atteindre pour son organisation, résultat de la révolution française. Ce modèle a cassé, comme l'ont voulu ses idéalistes, toutes sortes de féodalisme, d'instrumentalisation et surtout une volonté de construction homogène des institutions de l'Etat. La naissance d'un Etat avec des idéaux sociaux indispensables pour rattraper le niveau de vie humain, ce fut le cas de l'Algérie, la construction d'un Etat social central.
Le vrai problème :
Le problème de l'Algérie, comme beaucoup de pays africains et du Tiers-Monde, ne se situe pas dans une présence gênante de l'instrument institutionnel ; bien au contraire, il est dans son absence. L'Algérie ne souffre pas de présence étatique accablante, elle souffre de son inexistence, nous voulons décentraliser l'Etat, oui mais décentraliser quoi ? Un Etat qui n'existe qu'aux alentours de quelques agglomérations. Si l'Etat était présent partout, nous ne serions pas dans l'anarchie actuelle, bien au contraire.Comme toute ordonnance «médicale», tout modèle d'organisation possède ses propres limites et évolue évidement selon le besoin de ses concepteurs. Ainsi la décentralisation est valable là où l'Etat existe, ce qui est le 000cas actuellement de la France, avec la création de région avec plus de prérogatives pour alléger ses institutions. Quant au citoyen qui, de Tamanrasset, se déplace pour des soins à Alger, là il ne s'agit pas d'institution mais de moyens. Effectivement, la répartition des ressources doit être équitable et c'est là l'un des principes fondateurs du modèle centralisé. Les candidats font croire sans doute de leur bonne volonté, que la décentralisation des institutions pourrait régler ces problèmes de moyens, bien au contraire une société telle que la nôtre souffrant de manque d'ancrage institutionnel et pas encore sortie des sentiments tribaux va remettre entre les mains de groupe au modèle féodal, comme beaucoup de pays même des plus puissants au monde, des régions avec des moyens qui peuvent être importants comme très pauvres.Un autre exemple frappant d'ailleurs est celui de la propreté des villes, des candidats, des officiels et des intellectuels fustigeant le citoyen. Quant à l'insalubrité des quartiers, eh, bien ! Messieurs, excusez l'expression pleine de sincérité et de respect pour notre peuple, mais même les zoos sont gérables d'ailleurs ils sont propres. Cela n'est donc pas lié seulement au civisme mais à la «gestion». A juste titre, on parle aussi de bonne gouvernance. Il faut qu'il y ait d'abord gouvernance pour la juger, c'est pour cela que j'ai utilisé le mot «gestion» et pas un qualificatif de «bonne gestion». Des cités habitées par des milliers de personnes sans endroit prévu pour se débarrasser des déchets avec en plus une absence de service de ramassage, sauf miracle ces ordures ne peuvent s'évaporer.
Le peuple, facile de le montrer du doigt. On se souvient quand des Américains, manquant de nourritures et d'assistance durant une semaine après le passage du cyclone Katerina, se sont entre-tués. L'Algérien n'a pas fait cela, malgré l'abandon dont il souffre depuis plusieurs décennies, est-ce nos codes d'honneur et les coutumes qui nous en préservent. La solution est une consolidation et une construction des institutions de l'Etat et leur présence sur tout le territoire de la République.
– Note de renvoi
– 1) Débat électoral Royal-Sarkozy.
L'auteur est Doctorant en droit pénal
et en science criminelle


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