C'est une agriculture de subsistance qui est pratiquée à Ahnif, 40 km à l'est de Bouira. L'arboriculture semble être l'activité la plus répandue à travers cette commune qui peine à voir grand en matière de développement et à offrir une place au soleil à ses quelque 11 000 habitants. Ainsi donc, l'arboriculture occupe la tête de file de toutes les activités agricoles du terroir. A Ighrem, à l'ouest de la commune, le verger arboricole a pris de l'ampleur et de la diversité en quelque dix ans d'investissements. Avec l'aide prodiguée par les différents fonds agricoles qui se sont relayés, on assiste indéniablement à une nette amélioration du verger composé d'oliviers et d'arbres fruitiers. Des surfaces non négligeables sont consacrées à la culture de pommiers, de pêchers. De même qu'avec l'introduction de moyens d'irrigation appropriés, la culture d'agrumes commence à faire partie du décor verdoyant en expansion. La surproduction l'an dernier en pommes et pêches en différentes variétés est un indice évocateur de l'essor que prend l'agriculture rurale dans cette région. L'éventail de fruits succulents présentés et vendus alors aux abords de la RN5 entre Ahnif et Ighrem atteste du développement de la culture arboricole. L'abondance, on s'en souvient, a pesé favorablement sur les cours du marché. Un kilo de pommes ou de poires cédé entre 30 et 35 DA a offert une chance inouïe aux ménages à revenus modestes d'accéder à la consommation d'un fruit.