Notre premier objectif est d'instaurer un Etat islamique conformément à l'article 2 de la Constitution qui stipule que l'Islam est la religion d'Etat », a déclaré Abdelmadjid Menasra, fondateur du Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), hier à Boumerdès. Boumerdès : De notre bureau S'exprimant lors d'un point de presse improvisé en marge d'une réunion d'installation et de structuration du bureau de wilaya, l'orateur ajoute « que le programme de sa formation s'inspire entièrement de l'Islam ». Expliquant les raisons l'ayant poussé, lui et ses partisans à créer cette nouvelle entité politique, le conférencier s'est limité à citer la déviation des dirigeants du MSP de la ligne idéologique prônée par le défunt cheikh Nahnah. « Nous n'avons rien contre le MSP, car nous avons notre parti et n'avons pas le droit de critiquer et/ou de dévoiler les secrets de ce parti », a-t-il insinué. Avant d'ajouter : « Nous voulons préciser que l'étape de création d'une nouvelle entité politique est une action bien réfléchie et s'inscrit dans le cadre de la continuité de la ligne tracée par cheikh Nahnah et œuvre pour l'instauration d'un Etat islamique. » Dans ce cadre, il déclare « avoir pu structurer et installer le staff dirigeant du mouvement dans 10 wilayas et la démarche se poursuivra pour atteindre toutes les wilayas du pays ». S'agissant du nombre de militants, qui ont déjà rejoint les rangs de son parti, l'orateur soulignera que « les chiffres n'ont aucune importance et ne jouent aucun rôle ». « Les résultats de notre travail et de notre réussite ne peuvent se contrôler que sur le terrain des faits », a-t-il lancé en guise de réponse à Bougerra Soltani, qui a minimisé le nombre de dissidents qui ont claqué la porte de son parti pour rejoindre le MPC. Le conférencier relève néanmoins au passage que 35 élus de la wilaya d'Alger, 40 à Batna et 26 à Boumerdès ont déjà rallié son mouvement. A une question sur la position de son parti concernant la dissolution du Parlement, l'orateur rétorque que « cela est un faux débat et n'est que le résultat d'une politique vide de sens ».