Des irrégularités relatives à la consommation des crédits, notamment celles qui entourent l'acquisition par la collectivité locale d'un engin de terrassement. L'inamovible édile, qui cumule déjà un certain nombre de mandats à la tête de la mairie, a ordonné le versement, en guise d'arrhes, au cours de l'exercice précèdent, de la totalité du coût d'une niveleuse qui s'élève à 737 millions de cts, au fournisseur qui devait en assurer la livraison. La contrepartie du contrat passé de gré à gré, sans la publication d'un appel à la concurrence et en dépit des clauses contenues dans le code qui régit les marchés publics, tardera à se concrétiser, même lorsque l'assemblée, arrivée en fin de mandat, remettra le tablier, décrétant son rôle accompli. Et, c'est finalement la découverte du pot au rose, pendant la vacance du poste, lors de la campagne électorale passée, qui persuadera les présumés auteurs de ce véritable tour de prestidigitation de rétablir la situation en faisant intégrer, en février de cette année, le corps du présumé délit au parc de la commune. Entre-temps, s'étant aperçu que la facture et l'ordre de versement concernant la transaction à sens unique ne reflèteraient pas l'existance du matériel, le chargé de l'administration, installé durant ce bref intermède, pour expédier les affaires courantes, confiera ses doutes aux organes habilités, dont le résultat des investigations aboutira à la décision de suspendre l'actuel locataire de l'Hôtel de Ville de ses fonctions, en attendant le résultat de l'enquête diligentée pour «conclusion de marché contraire à la réglementation et transfert illégal de fonds publics». C'est la première mise à l'écart d'un élu issu du dernier suffrage des municipales au niveau de la wilaya d'El-Bayadh, alors que 9 élus, sur les 22 que compte la circonscription, avaient été, pour des motifs divers, désavoués de la sorte durant le mandat antérieur.