Distante de quelque 3 km du chef-lieu de la commune de Chiffa, la localité de Sidi El Madani, qui attend plusieurs projets, reste confrontée à d'énormes problèmes et de contraintes. Les habitants, des différents quartiers qu'englobe Sidi El Madani, ne cessent de manifester leur mécontentement quant aux conditions de vie déplorables qu'ils sont contraints de subir. Parmi les quartiers qui souffrent le plus, il y a lieu de citer le lotissement consorts Mokrani, dont les résidants n'ont ni gaz naturel, ni électricité, ni accès à l'eau potable. Plus grave encore, le réseau d'assainissement y est presque inexistant, si ce n'est une petite canalisation qui n'est guère suffisante. Cette dernière a récemment fait l'objet d'une expertise de la part des services techniques de l'APC de Chiffa qui l'ont déclaré comme non conforme aux normes. « Ce terrain est une propriété privée qui nous a été attribuée il y a de cela plusieurs années, avec des permis de lotir et des permis de construire. Cependant, ni le vendeur ni l'APC n'ont songé à nous doter des conditions de vie de base. Faute de cela, nous sommes obligés d'acheter des citernes d'eau potable qui nous coûtent les yeux de la tête et qui ne nous suffisent pas en hiver et encore moins en été. Sans oublier les bouteilles de gaz butane et l'absence d'électricité qui rendent notre vie insoutenable », témoigne Rabah, un résidant de ce quartier. On apprendra, en outre, que plusieurs habitants ont été obligés de recourir au groupe électrogène ou carrément aux branchements illicites d'électricité depuis les différents câbles qui alimentent les quartiers voisins. « Nous avons écrit plusieurs lettres de doléances à l'APC mais elles sont restées sans suite. D'ailleurs, notre situation ne fait qu'empirer et notre quotidien n'est qu'un enfer », dira un autre résidant. Contacté, Bezari Mohamed, président de l'APC de Chiffa, nous dira : « Cette situation date de plusieurs années. Elle est le résultat du non-respect du cahier des charges de la part du vendeur. Ce dernier a fait l'objet de poursuites judiciaires et l'affaire est toujours entre les mains de la justice ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui, devant ce fait accompli, nous avons proposé comme solution provisoire d'installer une fontaine publique afin de régler, au moins, le problème de l'absence d'eau potable, en attendant la décision de la justice ».