Cet endroit était choisi par les touristes européens, parmi tous les campings, notamment pour son cadre agréable. Mais, depuis les années 90, ce lieu de vacances et de détente est devenu un centre de transit pour les sinistrés. Un transit qui dure pour certaines familles depuis plus de quinze ans. D'ailleurs, ces familles sollicitent l'intervention des pouvoirs publics pour un éventuel relogement. L'un de leurs représentants précise : «Notre situation a atteint des proportions alarmantes. Plusieurs cas de tuberculose et d'autres maladies respiratoires ont été détectés à cause de l'insalubrité des lieux. Nous lançons un dernier SOS». Insalubrité En effet, l'eau y est inexistante et l'on vit sous des tentes durant les quatre saisons, à proximité des décharges sauvages qui jonchent complètement les murs de clôture de cet espace touristique. «C'était un centre de transit avant que les pouvoirs publics ne réceptionnent les logements pour recaser les sinistrés. Après quelques années, les sinistrés ont été recasés mais certains sont retournés sur les lieux. De la dizaine de familles qu'elles étaient, leur effectif a quadruplé une année plus tard. Dans des baraques construites de tôles et de plastiques, des dizaines de familles attendent d'être recasées», nous précisa un responsable de la Daïra de Aïn El Turck. Face à cette situation, les services de la Daïra restent fermes quant à l'attribution des logements aux occupants du camping la Caravane. «Ces derniers ont, dans leur majorité, bénéficié d'un logement ou d'un lot de terrain. Ils n'ont nullement le droit d'acquérir un logement», précise le même interlocuteur. Il est à signaler que les élus locaux du dernier mandat ont loué cet espace à un particulier afin de l'aménager en camp de toile, seulement celui-ci l'utilise actuellement comme parking de stationnement pour voitures et engins lourds.