Bouira. De notre bureau Ce terroriste notoire, le dernier parmi les plus anciens activant dans la wilaya de Bouira et qui fut «forgé» – à l'époque – à la mosquée Essouna de Bab El Oued (Alger), avait fondé son groupe qui écume les forêts de Beggas à Kadiria et celle de Rabta, au début de l'année 1993, après avoir quitté le port d'Alger où il travaillait comme docker. Récidivant dans le sabotage du pipeline reliant Hassi R'mel à Dellys (9 fois depuis 1994), il a plusieurs assassinats à son actif. Le premier fut celui de son voisin, entrepreneur de son état, en juin 1993. Par ailleurs, son groupe avait commis plusieurs actes répréhensibles dans la région, dont le kidnapping, l'année dernière, du fils d'un entrepreneur, libéré après plusieurs jours de négociation contre une forte rançon, ainsi que le dernier attentat à la bombe perpétré au lendemain de la visite du président Bouteflika à Bouira, le 27 juillet dernier, sur la route reliant Aomar à Draa El Mizan, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où deux bombes avaient été actionnées ciblant les services de sécurité, faisant un mort et six blessés. Pour rappel, l'un des terroristes qui activaient sous la houlette du désormais ex-«émir» El Kazouit, S. M. âgé de 30 ans, s'est rendu aux services de sécurité de la région au début du mois d'août, après avoir refusé d'exécuter son propre frère, membre du groupe des patriotes du village de Krarib. Ce dernier, à l'origine de la destruction d'un lot de bonbonnes de gaz découvertes dans une casemate aux abords d'une décharge publique, avait, selon les mêmes sources, évité un carnage aux habitants de la localité d'Aomar que les acolytes d'El Kazouit s'apprêtaient à commettre durant ce mois de Ramadhan. A noter, par ailleurs, que la phalange d'El Kazouit agit sous les ordres de l'«émir» national du GSPC, Abdelmalek Droukdel. Cette élimination porte un coup fatal à l'organisation terroriste au niveau de cette région de la Kabylie. Sachant que ce groupe intervient dans plusieurs endroits à travers le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, l'est de Boumerdès et le nord de Bouira, il n'est un secret pour personne que les belligérants de la lutte pour le leadership au niveau de ces maquis va en s'accentuant, affirment nos sources. Sur un autre front, les autres groupes terroristes écumant la région de Bouira, à l'instar des phalanges de Lakhdaria, Ouled Bouchia (Bouira-ville) et celle de Tamellaht seraient sur le point de se redéployer à travers les différentes zones de la wilaya, où des actes terroristes spectaculaires sont redoutés. Une donne qui rappelle l'avertissement proféré par le groupe commanditaire du double attentat suicide de Bouira, le 20 août, qui menace de représailles à chaque fois que les services de sécurité leur assènent des coups de boutoir.