Les pilotes maritimes exigent la mise en application des mesures énoncées dans un courrier le 9 mai et qui concernent leur prise en charge socioprofessionnelle. Qu'allez-vous faire au juste ? Il est vrai que les pilotes maritimes ont de tout temps été mal payés, ce qui légitime leur revendication. Il faut reconnaître aussi qu'aujourd'hui, les salaires sont négociés dans le cadre de la convention collective, qui concerne tout le personnel portuaire, c'est-à-dire 3000 dockers et 18 pilotes maritimes. Cela étant, nous avons réuni hier le syndicat de cette catégorie professionnelle, essentielle dans l'activité portuaire, pour voir comment trouver une solution à cette situation. Dans un premier geste, nous nous sommes engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer dans un délai de 15 jours, maximum, les conditions de travail et de vie dans le port. Pour ce qui est des salaires, nous avons expliqué aux représentants des travailleurs que ce point précis ne peut être pris en charge que dans le cadre de la convention collective, comme cela se fait dans toutes les entreprises. La réunion s'est mal terminée lorsque l'un des syndicalistes a demandé un procès-verbal. Nous avons estimé que nos engagements ont été exprimés clairement et pris en charge par des écrits signés. Néanmoins, en dépit de cet incident, nous allons respecter notre engagement et les délais de sa concrétisation… Les travailleurs estiment qu'il y a une ségrégation dans les salaires pour le même poste... Il faut que nos pilotes soient plus cohérents. S'ils parlent de leurs collègues d'Arzew qui est un port pétrolier, il faudra aller constater de visu comment ces derniers travaillent et dans quelles conditions. Ils veulent plafonner les salaires avec des activités moindres. Il faut être logique dans la vie. Cependant, nous leur avons promis de saisir par écrit les entreprises portuaires qu'ils citent comme référence et leur demander la grille des salaires, et voir dans un délai de 30 jours, comment nous pouvons revaloriser chacune des rémunérations, en prenant en compte, bien évidemment, le rendement, le taux de travail, etc., en attendant l'élaboration d'un statut particulier pour cette frange qui mérite, faut-il le préciser, plus de considération.