« Ce n'est pas une surprise », selon Obama Le président américain Barack Obama a déclaré hier que les ambitions nucléaires de la Corée du Nord représentaient une « menace pour la paix » et appelaient à « une action de la communauté internationale ». « Ces actions, tout en ne constituant pas une surprise vu leurs déclarations et actes à ce jour, constituent un sujet de grave inquiétude pour tous les pays », a déclaré le président Obama dans une déclaration écrite. « Les tentatives de la Corée du Nord de développer des armes nucléaires, ainsi que son programme de missile balistique, représentent une menace pour la paix et la sécurité internationales », ajoute-t-il. « La menace posée par les activités de la Corée du Nord appelle à une action de la communauté internationale », dit-il encore. Le Japon réclame des sanctions Le gouvernement japonais a réclamé hier une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour sanctionner la Corée du Nord, après son nouvel essai nucléaire. « C'est un acte intolérable », a dénoncé le ministre des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, depuis Hanoï où il a rencontré son homologue sud-coréen Yu Myung Hwan. M. Nakasone a souligné que l'essai nucléaire nord-coréen constituait « une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ». « Le Japon le condamne et proteste vigoureusement. C'est un défi à l'ensemble de la communauté internationale et cela accroît les tensions », a-t-il martelé. Le ministre a ajouté que le Japon, « en tant que seul pays victime d'un bombardement atomique », devait prendre « des mesures sévères ». Le gouvernement nippon a par ailleurs prévu de réunir son conseil de sécurité nationale, en fin d'après-midi à Tokyo. Nouveaux tirs de missiles de courte portée La Corée du Nord, qui a annoncé hier avoir procédé à son deuxième essai nucléaire, a également tiré trois missiles courte portée, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Ce pays a procédé à un tir de missile sol-air d'une portée de 130 km tiré depuis Musudan-ri avant d'effectuer deux tirs de missile de courte portée, selon des sources citées par l'agence. Musudan-ri est un site de missiles situé sur la côte nord-est de la Corée du Nord d'où une fusée longue portée, utilisant comme lanceur un missile Taepodong-2, avait été lancée le 5 avril. La Corée du Nord avait précédé début avril à un tir de fusée à longue portée au-dessus du Japon. Réunion d'urgence du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité de l'ONU allait se réunir dans la soirée d'hier, a annoncé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dont le pays préside pour ce mois l'instance onusienne. « D'ici là, les délégations qui disposent de systèmes nationaux de contrôle sismique auront les informations permettant de mieux comprendre ce qui s'est passé », a-t-il ajouté. Le mois dernier, l'ONU avait condamné le régime communiste pour son tir de fusée du 5 avril au-dessus de l'archipel, considéré par Tokyo comme un essai de missile longue portée .Le Conseil de sécurité avait opté pour une simple déclaration, la Chine et la Russie s'étant opposées à une résolution juridiquement contraignante. Le Japon a de son côté renforcé son contrôle sur les transferts de fonds vers la Corée du Nord après le tir du « missile ». Il a également renouvelé pour un an ses autres sanctions à l'encontre du voisin, instaurées après le premier essai nucléaire nord-coréen de 2006. Le gouvernement nippon applique aussi les sanctions de l'ONU, qui proscrivent tout envoi d'équipement militaire vers la Corée du Nord. Pyongyang avait menacé à plusieurs reprises de faire un nouvel essai atomique après sa condamnation par l'ONU en avril.