Quelle est la place de la recherche scientifique ? Comment le domaine littoral et maritime sont-ils gérés ? Qui prend les décisions ? Encore aujourd'hui, les projets relatifs à la mer et sa bande côtière se prennent sans concertation ou échange d'informations. Plusieurs intervenants agissent autour du secteur maritime mais jamais en intégrant d'autres sections, d'autres réflexions, d'autres organismes. Et le parent pauvre dans tout cela sont le chercheur et le scientifique. C'est pour y remédier et pour définir un nouveau plan de concertation stratégique que se sont réunis, lundi à l'hôtel Safir à Zéralda, et à l'initiative de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les cadres de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme, le secteur de la pêche et des ressources halieutiques et les travaux publics. L'objectif : « Regrouper les intervenants qui agissaient jusqu'ici de façon isolée ou fragmentée. Pour comprendre un écosystème marin, il faut travailler en commun et élaborer des projets qui répondent à des objectifs de développement durable. Car chacun a une vision particulière, une vison profonde de la gestion de la mer et on veut concilier l'ensemble des positions pour en sortir avec un projet commun », a déclaré H. Aourag, directeur général. Concrètement, la rencontre a débouché sur l'élaboration d'un plan qui décrit l'ensemble des éléments et le cadre dans lesquels la recherche en sciences marines doit se faire. Il précisera également les domaines de recherche prioritaires ou répondant aux priorités du gouvernement et qui seront pris en charge par les laboratoires et les unités de recherche du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « Il y a trois étapes pour faire aboutir des projets », explique Jacques Denis de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer et invité à Zéralda, « il faut une prise de conscience générale, il faut une volonté politique et il faut des moyens ». De ces trois étapes, où en est l'Algérie ?