Huit membres d'une même famille continuent à vivre le calvaire. Comme il a été rapporté précédemment sur nos colonnes (voir édition du 11 mai 2009), la famille Chettouh s'est retrouvée sans toit digne de ce nom suite aux intempéries ravageuses enregistrées en avril dernier. L'amas de ruines qui sert d'habitation à ces personnes est situé au n°4, impasse Sidi Lakhdar (lieudit El Djezzarine). Une réalité aussi insoutenable qu'amère est là : une famille est enterrée vivante au milieu des décombres, et ce n'est pas peu dire. Trois enfants, 6 ans, 5 ans et 4 ans vivent dans la terreur des serpents, des rats et autres étranges insectes, qui sortent régulièrement de sous les débris. Le chef de famille, Adlène Chettouh, a eu dernièrement à livrer une véritable bataille pour capturer, à trois reprises, pas moins de trois serpents, mesurant près de 2m, des vipères selon certains connaisseurs. Il existe, de fait, un nœud de vipères, sorties au jour, poussées par la chaleur caniculaire des jours passés. Suite à cela, cette famille fera appel aux autorités compétentes, en l'occurrence le wali et le chef de daïra, afin d'obtenir un logement en urgence, vu la gravité de la situation, mais vainement, puisqu'il n'y aura aucun écho à sa requête. « Je ne suis pas un égoïste, dira Adlène Chettouh, je ne demande pas à passer avant les autres, mais que faire quand ma famille vit avec la peur au ventre. Je ne peux plus aller travailler, sachant que ma famille risque gros en mon absence. Nous ne dormons plus ! » Que cet appel désespéré soit enfin entendu !