Tel est le sort du programme de relogement, censé atténuer la crise rampante du logement, pourtant la liste d'acquéreurs étant déjà connue, depuis belle lurette, au niveau de la municipalité d'El Adjiba (40 km à l'est de Bouira). Entamé en 2004 ledit projet a accusé un retard criard dans la réalisation des travaux et il fut confié à un autre entrepreneur. Croyant, enfin, entrevoir le bout du tunnel, mais l'enthousiasme n'a duré chez les postulants que le temps de l'émotion. Et pour cause, bon nombre de ces acquéreurs, qui nous ont contactés, affirmant avoir versé 64 millions de centimes en deux tranches (soit 32 millions la tranche), s'insurgent contre cette situation et dénoncent l'attitude adoptée jusque-là par l'APC, qui semble selon eux « les emmener en bateau et les traîner en longueur étant entendu qu'elle (APC) n'a pas pris le soin de confier la viabilisation de ces logements à d'autres entrepreneurs ». Il nous a été en effet donné de constater de visu que 30 logements dudit quota sont fins prêts pour les distribuer à qui de droit à savoir les potentiels acquéreurs ayant participé financièrement dans le montage financier par le versement de leurs quotes-parts préliminaires. La non-distribution de ces logements est, selon une source municipale, « due au non-parachèvement des travaux de viabilisation à l'image du raccordement au réseau d'AEP et à celui de l'électricité ». Est-il en somme utile de rappeler que la municipalité d'El Adjiba est l'une des communes les plus loties en matière de programme de logements toutes formules confondues. Sur ce, faut-il évoquer les cités de regroupement, héritées dont la municipalité a bénéficié d'un large programme de résorption. Deux cités précaires situées de part et d'autre du chemin de fer ont été ainsi rasées et leurs occupants ont, en effet, bénéficié d'un relogement décent. Par ailleurs, la municipalité qui ne souffre pas du manque de terrains a pu vendre des lots de terrains viabilisés à plusieurs citoyens, qui ont opté, quant à eux, pour la formule de l'autoconstruction. Reste, en définitive, à trouver une solution idoine pour distribuer, dans les délais impartis, les 70 logements LSP longeant la RN5, qui demeurent au stade de tâtonnement et continuent de constituer la pomme de discorde entre la municipalité et les acquéreurs. Ceux-là même qui ne savent plus à quel saint se vouer pour enfin avoir un toit.